Ils expliquent que leur vision de l’écologie intégrale s’aligne sur celle exprimée par le Pape François dans son Encyclique Laudato Si’ sur le soin de notre maison commune, qui exige de « s’attaquer aux racines interconnectées des bouleversements écologiques, sociaux et économiques ».
Dans la déclaration, ils appellent également à une transition juste, impliquant l’abandon progressif des combustibles fossiles. « Nous affirmons l’impératif d’une transition juste, une sortie responsable et ambitieuse des énergies fossiles, guidée par la détermination morale de l’Afrique », disent-ils.
« Le passage d’une énergie fortement carbonée doit être à la fois rapide et équitable. Les investissements dans les sources d’énergie propres et renouvelables, telles que le solaire, l’éolien et la géothermie, peuvent libérer la richesse naturelle de l’Afrique au bénéfice de tous », poursuivent-ils.
Cette transition, ajoutent-ils, « doit inclure une planification solide, des formations et un soutien social, honorant l’appel de l’Évangile à défendre la dignité inhérente des travailleurs et des communautés ».
Ils saluent les initiatives visionnaires de l’Afrique, notamment la Stratégie de l’Union africaine sur le changement climatique et le développement résilient et la Mission 300, qui vise à fournir de l’électricité durable à 300 millions d’Africains d’ici 2030.
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Ces initiatives visionnaires, selon eux, « sont porteuses d’espérance, incarnant le potentiel du continent à mener le monde dans le domaine des énergies renouvelables et de la résilience climatique ».
En parallèle, ils soulignent la nécessité de combler le déficit de financement climatique, ce qui, selon eux, suppose de transformer le système économique en Afrique.
« La réponse climatique de l’Afrique manque encore de financements suffisants, et seule une petite partie des fonds mondiaux promis parvient aux communautés les plus vulnérables », regrettent-ils.
Pour eux, le financement climatique doit être transparent et accessible aux plus vulnérables et ne doit pas « reposer sur la financiarisation de la nature, ni alourdir la dette de l’Afrique ».
« Nous exigeons que les pays développés mettent en place des fonds pour pertes et dommages afin de compenser les préjudices écologiques déjà subis par les populations et les écosystèmes africains », affirment-ils.
À ce sujet, les responsables promettent de mobiliser les communautés africaines pour une conversion écologique, un témoignage prophétique et une action concrète, en tant que pasteurs chargés d’âmes et de la création.
Afin que personne, surtout les plus vulnérables, ne soit laissé pour compte, les trois organismes catholiques continentaux « exhortent les gouvernements, la société civile et le secteur privé à renforcer leur coopération pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris ».
« En ce moment critique de défi environnemental, notre conviction commune est la suivante : sans justice climatique, il n’y a pas de paix ; sans conversion écologique, il n’y a pas d’avenir ; sans écoute des peuples, il n’y a pas de véritables solutions », déclarent LSM, Caritas Africa et le SCEAM.
Ils concluent : « Que ce sommet serve de tournant historique qui propulse l’Afrique vers la justice climatique, le leadership en matière d’énergie renouvelable et un développement durable à long terme. C’est notre devoir solennel de sauvegarder à la fois l’humanité et la planète, afin que les générations futures héritent d’un patrimoine florissant. »