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«Nous devons être des modèles» : un évêque catholique du Kenya s'adresse aux catéchistes et met l'accent sur la vocation

Mgr Simon Peter Kamomoe a exhorté les catéchistes à reconnaître l’importance de leur vocation en tant qu’enseignants de la foi et serviteurs de Dieu, investis d’une mission qui exige qu’ils soient des modèles.

Dans son homélie à la messe annuelle d’action de grâce pour les catéchistes de l’Archidiocèse Métropolitain de Nairobi, Mgr Kamomoe a souligné qu’en tant que témoins du Christ, les catéchistes sont appelés non seulement à enseigner, mais aussi à guider par l’exemple de leur vie.

« Nous devons être des modèles, poser les fondations de la foi et transformer la vie des gens. Notre enseignement doit jaillir de notre expérience vécue », a déclaré l’Évêque auxiliaire du diocèse catholique de Wote lors de la messe d’action de grâce du vendredi 12 septembre à la Cathédrale Saint-Joseph Travailleur du diocèse de Ngong.

Il a ajouté : « Nous avons été appelés par Dieu à être Ses serviteurs, non seulement pour enseigner mais aussi pour sanctifier et guider Son peuple. Notre mission est de transformer des vies, d’opérer la conversion dans la vie des personnes. »

Le prélat kenyan, qui a commencé son ministère épiscopal à l’ADN en avril 2024 avant d’être nommé par le pape Léon XIV à Wote le 5 juillet, a insisté sur le fait qu’on ne peut pas partager ce que l’on n’a pas, invitant les catéchistes à d’abord vivre eux-mêmes les sacrements, notamment celui de la confession.

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« Si nous enseignons le sacrement du mariage, alors nous-mêmes devons régulariser nos unions. Car sans le mariage sacramentel, on ne peut recevoir l’Eucharistie ni la confession », a-t-il averti, avant de poursuivre : « Nous devons commencer par nous-mêmes et enseigner ce que nous croyons. »

Et d’ajouter : « Si nous ne sommes pas mariés selon l’Église, ceux à qui nous enseignons suivront le même chemin. Car nous leur disons d’épouser selon les règles alors que nous-mêmes ne le faisons pas. Pourquoi voir leur besoin et ignorer le nôtre ? »

Rappelant aux catéchistes de l’ADN et de ses diocèses suffragants (Kericho, Kitui, Machakos, Wote, Ngong et Nakuru) l’importance de leur tâche, Mgr Kamomoe les a exhortés à ne pas exercer leur mission de façon superficielle mais à faire en sorte que leur travail produise un véritable impact. « Il faut commencer par enseigner avec notre propre vie. On ne peut convaincre les autres que par l’exemple. »

Âgé de 62 ans, l’évêque a insisté sur l’importance des sacrements de l’Eucharistie et de la confession.

« Je vois certains catéchistes participer à la messe chaque jour. C’est très important, car l’Eucharistie et la confession sont les deux sacrements les plus puissants. C’est cela que nous devons mettre en avant pour nous-mêmes et pour notre peuple », a-t-il affirmé.

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Il a encore souligné : « Savez-vous vraiment la puissance de la messe ? Elle transforme profondément. Connaissez-vous la force de l’Eucharistie ? Voilà ce que vous devez inspirer, la puissance de l’Eucharistie. »

Mgr Kamomoe a exhorté les catéchistes à aider les fidèles à comprendre l’importance de participer à la messe, notant que « parfois même le dimanche, certains chrétiens viennent de façon irrégulière. Ce sont les chrétiens que nous appelons ‘chrétiens du beau temps’. »

Il a conclu : « Ce sont ces réalités que nous devons inculquer à tous, enfants et adultes. Insistons beaucoup sur l’Eucharistie et la confession, car elles renferment une grande puissance. Prions donc de tout notre cœur. Ce n’est pas une tâche facile. Mais avec la grâce de Dieu, tout est possible. »

Nicholas Waigwa