Les vocations et la formation des jeunes
Il a ensuite réfléchi sur ce qu'il considère comme « un thème fondamental » : les vocations et la formation initiale. Le pape Léon XIV conseillait « de ne pas tomber dans l'erreur d'imaginer la formation religieuse comme un ensemble de règles à observer, de choses à faire, ou même comme une habitude toute faite à porter passivement ».
Au contraire, il a précisé que l'amour est au cœur de tout et que « la vocation chrétienne, et en particulier la vocation religieuse, ne naît que lorsque l'on perçoit l'attrait de quelque chose de grand, d'un amour qui peut nourrir et satisfaire le cœur ».
Il a donc réitéré qu'il est essentiel d'aider les jeunes en particulier « à entrevoir la beauté de l'appel et à aimer ce qu'ils peuvent devenir en embrassant la vocation ». Il a ajouté : « La vocation et la formation ne sont pas des réalités prédéterminées : elles sont une aventure spirituelle qui implique toute l'histoire d'une personne, et c'est avant tout une aventure d'amour avec Dieu ».
Ainsi, il a souligné que l'amour, que saint Augustin « a placé au centre de sa quête spirituelle », est également un critère fondamental pour la dimension de l'étude théologique et de la formation intellectuelle.
« Dans la connaissance de Dieu, il n'est jamais possible de l'atteindre uniquement avec notre raison ou avec un ensemble d'informations théoriques ; il s'agit avant tout de se laisser surprendre par sa grandeur, de s'interroger sur soi-même et sur le sens des événements pour y découvrir les traces du Créateur, et surtout, de l'aimer et de le faire aimer », a-t-il noté.
Il a également exhorté ses frères augustins à être généreux et humbles, deux qualités qui naissent précisément de l'amour, à avoir pour référence le « don ineffable de la charité divine » et à être « fidèles à la pauvreté évangélique ».
Enfin, il leur a demandé de ne pas oublier « notre vocation missionnaire », rappelant que depuis 1533, les augustins proclament l'Évangile dans le monde entier.
« Cet esprit missionnaire ne doit pas s'éteindre, car il est également très nécessaire aujourd'hui. Je vous exhorte à le raviver, en vous rappelant que la mission évangélisatrice exige le témoignage d'une joie humble et simple, la disponibilité au service et la participation à la vie des personnes vers lesquelles nous sommes envoyés », a-t-il souligné.
Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.