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Les chefs religieux au Malawi contestent la proposition de loi sur l'avortement, menaçant une action non spécifiée

Certains chefs religieux au Malawi après une rencontre avec l'ancien président Arthur Peter Mutharika. Domaine public Certains chefs religieux au Malawi après une rencontre avec l'ancien président Arthur Peter Mutharika.
Domaine public

Les leaders religieux du Malawi, pays d’Afrique australe, contestent les tentatives des législateurs du pays de modifier la loi et de légaliser l'avortement, qui, selon eux, constitue un "génocide des bébés à naître au Malawi".

Dans une déclaration collective, les chefs religieux indiquent que si leur contestation est ignorée, ils demanderont une "cause d'action "non spécifiée.

"Nous condamnons le projet de loi proposé, qui vise à introduire l'avortement direct parce qu'il est un grave péché. La vie doit être préservée avec un soin extrême dès la conception ; l'avortement et l'infanticide sont des crimes abominables", déclarent les chefs religieux dans leur déclaration lue lundi 14 septembre lors d'une conférence de presse.

Ils ajoutent : "Nous, les organismes religieux mères du pays, voudrions réitérer notre position selon laquelle nous célébrons, protégeons et défendons la vie et la dignité de la personne humaine.”

"La vie humaine est une valeur fondamentale parce que Dieu a créé l'être humain à son image et à sa ressemblance, homme et femme, il les a créés", affirment en outre les chefs religieux dans leur déclaration collective lue par le président de la conférence épiscopale du Malawi (ECM), Mgr Anthony Msusa.

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Les leaders religieux appellent les Malawiens à "défendre la vie de tous les peuples, y compris celle de l'enfant à naître".

Ils notent que c'est la deuxième fois que la proposition de loi sur l'avortement est déposée devant le parlement du pays, après qu'ils aient contrecarré une précédente tentative par des manifestations nationales le 6 décembre 2016, baptisées "Marche pour la vie et la famille".

"Nos membres du Parlement devraient rejeter toute proposition visant à modifier les lois actuelles sur l'avortement car elles protègent adéquatement à la fois la mère et l'enfant à naître", lancent les chefs religieux, ajoutant qu'une telle loi ne protégerait pas l'enfant à naître.

L'amendement proposé, ajoutent-ils, "ne protège pas la vie de l'enfant à naître. La loi actuelle protège à la fois l'enfant et la mère".

"Mais s'ils n'écoutent pas vraiment ce que nous disons, nous allons demander une autre cause d'action. Que ce soit la même chose que ce que nous avons fait en 2016 ou une autre façon de faire les choses, jusqu'à ce que ce que Dieu nous appelle, il faut l'écouter", disent les chefs religieux. 

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Ils invitent également le gouvernement, le secteur privé et les autres parties prenantes à collaborer afin "d'améliorer les installations sanitaires dans nos hôpitaux et nos établissements de santé existants, en particulier dans les régions rurales de ce pays".

L'amélioration des installations sanitaires, notent-ils, permettra de traiter de manière adéquate les "complications sanitaires majeures, y compris les cas liés à la maternité pour les filles et les femmes", ce qu'ils ont décrit comme “un défi sérieux”. 

Outre l'ECM, les autres organismes religieux signataires de la déclaration du 14 septembre sont le Conseil des églises du Malawi (MCC), l'Association évangélique du Malawi (EAM) et l’Association musulmane Quadriadu Malawi (QMAM).