Évoquant sa nomination du 24 novembre 2019 à la tête de la paroisse de l’Immaculée Conception, il dit : « C’est ma première paroisse en tant que curé. J’étais très heureux et j’ai pris cette responsabilité très au sérieux. »
« La responsabilité d’un curé est, avant tout, de conduire les fidèles à Dieu. J’étais donc très heureux lorsque l’évêque m’a confié cette mission… J’étais enthousiaste. Oui, j’en étais heureux », poursuit-il.
Il explique avec enthousiasme la charge qui fut la sienne à la tête de la plus récente paroisse du diocèse lors de sa nomination : « Il était de ma responsabilité de conduire les fidèles à Dieu, de promouvoir leur vie sacramentelle et aussi de renforcer les communautés secondaires. Tout au long de ces cinq années, j’ai veillé à administrer les sacrements avec mes collaborateurs. Je me suis aussi assuré d’aller régulièrement dans les stations secondaires pour que les fidèles se sentent membres à part entière de la grande communauté paroissiale. »
L’abbé Amadu a été inhumé le 19 septembre. Lors de sa messe d’enterrement, Mgr Henry Aruna de Kenema a dénoncé la montée soudaine de la violence dans la ville ainsi que l’inaction des autorités.
« Les habitants méritent de vivre en paix », a déclaré Mgr Aruna, soulignant que le harcèlement, l’intimidation, les passages à tabac, les blessures, les pertes matérielles et les meurtres d’innocents à Kenema avaient atteint « des niveaux inacceptables ».
« Nous exigeons une action vigoureuse. Trop, c’est trop ! » a lancé l’évêque.
Il a ajouté que tout le diocèse était confronté à de nombreuses « questions sans réponse » après le meurtre brutal de l’abbé Amadu, survenu alors qu’il se préparait à une nouvelle mission.
« Nous sommes encore sous le choc et dans l’incrédulité quant au mobile de cet acte odieux. Cet événement sans précédent a suscité un intérêt national et international, tant les questions sans réponse se multiplient », a confié Mgr Aruna dans une déclaration cosignée avec le vicaire général et le chancelier du diocèse.
Il a cependant précisé que l’incident du 30 août n’était pas un cas isolé.
Selon l’évêque catholique, dans la ville de Kenema et plus particulièrement dans le quartier Burma III, des bandes criminelles « font la loi », attaquant, battant, dépouillant et tuant des habitants, sans réaction, ou avec une réaction lente et insuffisante de la police.