Advertisement

Le Vatican rejette les « fausses solutions comme l’avortement » tout en défendant l’égalité des femmes à l’ONU

Le secrétaire du Vatican aux relations avec les États, Mgr Paul Gallagher, a réaffirmé mardi devant les Nations Unies l’engagement du Saint-Siège à promouvoir la dignité et l’égalité des femmes, tout en avertissant que ces objectifs ne peuvent être atteints sans respecter la dignité « de l’enfant à naître jusqu’aux personnes âgées ».

« L’égalité des femmes ne peut être réalisée que si la dignité de toutes les personnes est respectée, en particulier celle des plus fragiles et vulnérables, de l’enfant à naître jusqu’aux personnes âgées », a déclaré Mgr Gallagher, originaire de Liverpool en Angleterre, le 23 septembre.

Mgr Gallagher a prononcé son allocution à l’occasion du 30ᵉ anniversaire de la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Beijing, et le texte a été publié par la Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York.

L’archevêque a souligné que la protection du droit à la vie « est essentielle, car elle soutient tous les autres droits fondamentaux ».

Mgr Gallagher a également plaidé pour des soins de santé complets et de qualité pour les femmes enceintes, notant : « Bien que les taux de mortalité maternelle aient considérablement diminué depuis 1990, les progrès ont stagné ces dernières années. L’accès aux soins prénataux et aux accoucheurs qualifiés, ainsi qu’aux systèmes et infrastructures de santé, doit être renforcé, tandis que les fausses solutions telles que l’avortement sont rejetées. »

Advertisement

Ne pas se concentrer sur des questions divisives
Le prélat a déclaré que le Saint-Siège espère que, « au lieu de se concentrer sur des questions divisives qui ne sont pas nécessairement bénéfiques pour les femmes, les États respecteront leurs engagements pour assurer l’égalité des femmes et le respect de leur dignité donnée par Dieu ».

Mgr Gallagher a rappelé que la Déclaration de Beijing — adoptée par 189 pays lors de la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes, organisée par l’ONU en septembre 1995 en Chine — constituait une étape décisive dans la promotion des droits des femmes.

Cependant, il a souligné que certaines questions « restent non résolues ».

Il a notamment évoqué « le taux de pauvreté extrême plus élevé chez les femmes », les « obstacles » à l’accès à une éducation de qualité — voire « l’exclusion de celle-ci » — et « les salaires inférieurs dans le monde du travail ».

Mgr Gallagher a précisé que ces conditions « empêchent la pleine réalisation de l’égalité de dignité des femmes et de leur capacité à atteindre leur potentiel dans tous les domaines de la vie ».

Plus en Afrique

Niveau alarmant de violence contre les filles et les femmes
Mgr Gallagher a attiré l’attention sur la persistance de la « violence contre les femmes et les filles », qu’il a qualifiée de « profondément alarmante ».

« Où qu’elle se produise, à la maison, dans le cadre de la traite ou en situation de conflit et humanitaire, elle constitue une atteinte à leur dignité et une grave injustice », a-t-il souligné.

Il a également noté que la technologie est parfois utilisée pour « exacerber certaines formes de violence et d’abus ».

Mgr Gallagher a précisé que la violence ne se limite pas à « l’exploitation sexuelle et à la traite » mais inclut également « les pratiques de sélection prénatale du sexe et l’infanticide féminin ».

« Ces actes, condamnés dans la Déclaration de Beijing et le Programme d’action, continuent de provoquer la mort de millions de “filles manquantes” chaque année », a-t-il affirmé.

Advertisement

Mgr Gallagher a insisté sur le fait que toute forme de violence contre les femmes et les filles est « inacceptable et doit être combattue ».

Cette information a été publiée pour la première fois par ACI Prensa, partenaire de CNA pour les nouvelles en langue espagnole. Elle a été traduite et adaptée par CNA.

Victoria Cardiel