« Oui, surtout pour les jeunes scolarisés. Les problèmes étaient ceux que rencontrent les jeunes aujourd’hui, mais à l’époque, l’éducation changeait à cause de l’introduction de l’éducation sexuelle par l’ONU, même dans les écoles primaires. Cela affectait la stabilité familiale et la clarté d’esprit des enfants. Il y avait plus de divorces, et les modèles manquaient, même en politique. »
Pourquoi le titre Gift of Grace (Don de Grâce) ?
« Nous pensions que le Cardinal Otunga était un don pour l’Église et le Kenya. La grâce en tant que don, oui, mais aussi le don de sa vocation. La clarté de sa vocation était incroyable. Nous avons envisagé d’autres titres, mais nous revenions toujours à celui-ci. »
Comment avez-vous vécu l’écriture du livre ?
« C’était fascinant. Une fois que le Cardinal nous faisait confiance, il parlait avec beaucoup de simplicité. Rencontrer sa famille à Bungoma était comme remonter le temps. Interagir avec lui était très enrichissant. Je n’ai jamais oublié cela. »
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Pensez-vous que l’on peut parler de sa sainteté dès à présent ?
« Oui, absolument. Il l’était déjà. Même avant d’écrire le livre, nous le savions. Sa clarté, sa vocation, sa persévérance malgré les pressions familiales et le traitement par certains missionnaires montraient déjà sa sainteté. »
Maintenant que sa canonisation est en cours, que ressentez-vous ?
« Mes souvenirs sont encore très présents. J’ai une Bible qu’il nous a donnée avec sa signature, et un petit crucifix avec Notre-Dame et Saint Jean. Il a choisi de rester à Nyumba ya Wazee (maison pour personnes âgées), montrant encore une fois son humilité. Les personnes là-bas avaient un sens de la sainteté du Cardinal Otunga. »
Y a-t-il des aspects non abordés dans le livre ?
« Son impact sur l’Église au Kenya, sa clarté sur la séparation Église-État. Le fait qu’il ait été le premier évêque kényan jeune et visionnaire a tracé la voie pour l’Église locale, ce qui n’est pas encore respecté partout dans le monde. Cela mérite une étude historique plus approfondie. »
Avez-vous rencontré des difficultés pour écrire le livre ?
« Oui, il était difficile à convaincre, les documents historiques étaient rares, et nous n’avions pas d’argent pour voyager. Margaret a pu aller à Rome pour récupérer un peu d’histoire sur le Cardinal. »
Pourquoi est-il important que l’histoire du Cardinal Otunga continue d’être racontée ?
« Parce qu’il est un modèle, et nous avons toujours besoin de modèles. Avec sa canonisation en cours, il est essentiel de transmettre son héritage aux nouvelles générations. Beaucoup attendent et prient pour un miracle. Sa mémoire ne doit pas s’éteindre, tout comme celle d’autres grandes figures historiques. »