Abuja, 25 septembre, 2025 / 10:52 (ACI Africa).
L'organisation américaine Alliance Defending Freedom International (ADF International) s'est montrée optimiste quant à la possibilité que l'audience prévue dans le cadre de l'appel de Yahaya-Sharif Aminu, un jeune musicien précédemment condamné à mort par pendaison pour blasphème présumé, aboutisse à l'abrogation des lois sur le blasphème dans le pays.
Qualifiant ces lois de « draconiennes », le groupe chrétien conservateur américain qui soutient la défense juridique de Sharif-Aminu espère que son audience du 25 septembre devant la Cour suprême du Nigeria créera également un précédent en matière de liberté de religion dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Un tribunal islamique avait précédemment condamné Yahaya à mort par pendaison en 2020 après l'avoir accusé d'avoir partagé des paroles de chansons prétendument « blasphématoires » sur WhatsApp. À la suite d'un appel, la Haute Cour de l'État de Kano a annulé sa condamnation et ordonné un nouveau procès, au cours duquel il risquerait à nouveau la peine de mort.
Dans une déclaration communiquée à ACI Africa le lundi 22 septembre, Kelsey Zorzi, directrice du plaidoyer pour la liberté religieuse mondiale à l'ADF International, s'est montrée optimiste quant au fait que l'audience prévue constituerait une avancée dans la protection des droits d'expression au Nigeria.
« Personne ne devrait être puni, et encore moins condamné à mort, pour avoir partagé pacifiquement des paroles de chanson », déclare Kelsey.


