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Un diocèse catholique kényan et Caritas Finlande s’associent pour l’agriculture climato-intelligente

Le diocèse catholique de Lodwar, au Kenya, s’est associé à Caritas Finlande pour lutter contre l’insécurité alimentaire grâce à l’agriculture climato-intelligente.

Dans un message publié le 25 septembre sur sa page Facebook, le diocèse kényan indique que le projet « Moyens de subsistance et agriculture – Caritas Finlande sur le changement climatique » « vise à autonomiser les communautés locales » au sein de la vaste juridiction ecclésiale grâce à des techniques agricoles adaptées au climat.

« La pierre angulaire du projet est la création de clubs scolaires sur l’environnement et le changement climatique », a déclaré Daniel Edaan, coordinateur du projet sur le changement climatique.

M. Edaan explique que la stratégie consistant à engager les élèves dès leur âge formatif a pour but de former « une nouvelle génération de leaders dotés des connaissances et des outils nécessaires pour lutter contre le changement climatique et promouvoir un mode de vie durable au sein de leurs communautés ».

Il précise que les clubs sur l’environnement et le changement climatique dans les écoles sélectionnées offriront une éducation pratique, incluant la plantation d’arbres, la conservation de l’eau et la gestion des déchets.

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Le diocèse kényan se montre optimiste, estimant que l’accent mis sur l’amélioration des moyens de subsistance et l’agriculture climato-intelligente « est crucial pour le bien-être à long terme » des fidèles dans une région où la sécurité alimentaire est fragilisée par le manque de pluies et l’insécurité récurrente.

« L’initiative introduit des techniques agricoles adaptées au climat rigoureux de Turkana, telles que l’irrigation goutte à goutte et la culture de plantes résistantes à la sécheresse », indique le message du diocèse de Lodwar publié le 25 septembre.

Il ajoute : « Le projet soutient des activités de diversification des moyens de subsistance, aidant les familles à créer de petites entreprises et d’autres activités génératrices de revenus. »

Cette diversification devrait offrir une base économique plus stable à la communauté et réduire la dépendance excessive à l’agriculture comme unique source de nourriture.

Le 19 septembre, Mgr John Mbinda, l’ordinaire du diocèse kényan, a déclaré à ACI Afrique que sa juridiction « fait face à des défis très sérieux, restant sous-développée, avec des besoins urgents allant jusqu’aux nécessités les plus élémentaires ».

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Membre kényan de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains), l’évêque a exprimé son inquiétude face aux effets néfastes du changement climatique dans son diocèse, notamment les sécheresses prolongées et la montée des eaux du lac Turkana.

« Vous savez que nous vivons dans un désert et que les moyens de subsistance sont difficiles. Les Turkana élèvent du bétail, mais leurs troupeaux diminuent à cause de la famine et des sécheresses récurrentes. Il est donc nécessaire de s’occuper des moyens de subsistance et de rechercher des solutions », a-t-il expliqué.

Il a ajouté : « Nous sommes également touchés par le phénomène qui affecte tous les lacs de la vallée du Rift ; la montée des eaux du lac Turkana, anciennement appelé lac Rudolf, a englouti des villages. Par conséquent, nous avons des populations déplacées qui cherchent maintenant un soutien : nourriture, vêtements et tout ce qui peut les aider à vivre décemment. »

Nicholas Waigwa