Un cardinal appelle les agents pastoraux d’Afrique australe à inclure les migrants dans les réunions clés

Face à ces défis, la réponse de l’Église doit toujours commencer par une rencontre impliquant un accompagnement des groupes marginalisés, a-t-il expliqué à l’agent de communication de la SACBC lors de l’événement organisé du 24 au 29 septembre dans le seul diocèse catholique d’Eswatini, à Manzini.

Le préfet du Vatican, âgé de 79 ans, a reconnu la complexité des enjeux liés aux migrants et aux réfugiés. « Il n’existe pas de réponse unique. Ce qui importe, c’est qu’à chaque endroit, l’Église se demande : comment pouvons-nous répondre ? Parfois, tout ce que nous pouvons faire, c’est être avec les gens — et cela a déjà un grand impact, car ils savent qu’ils ne sont pas seuls. »

Le cardinal Czerny a appelé à l’application des quatre verbes du pape François, qui guident la réponse de l’Église aux migrants et réfugiés : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer dans la société.

Dans l’entretien du 26 septembre, le préfet du DPIHD a également abordé les défis liés aux soins de santé et à l’insécurité dans certains pays membres de l’IMBISA.

Concernant les soins de santé, le cardinal a expliqué que même lorsque l’Église ne gère plus directement d’hôpitaux, sa mission pastorale auprès des malades et des souffrants reste essentielle.

« Les gouvernements peuvent gérer les institutions, mais ils ne peuvent pas répondre aux besoins spirituels des malades. Nous devons nous demander comment être présents auprès des gens dans leurs moments de peur, de douleur et d’espérance — pour leur apporter le Christ dans ces lieux », a-t-il déclaré.

Le cardinal Czerny a ajouté que le même esprit de soin s’étend à la préservation de l’environnement et, à l’occasion de la Saison de la Création 2025, a encouragé les catholiques à entreprendre de petits gestes communautaires pour la sensibilisation écologique.

« Si vous prenez soin de la création, invitez quelqu’un d’autre à vous accompagner — pour planter des arbres, visiter une rivière ou rencontrer des communautés souffrant de sécheresse. Prendre soin de notre maison commune commence par les relations », a-t-il précisé.

Concernant l’insécurité, le cardinal jésuite a évoqué les conflits dans la province de Cabo Delgado au Mozambique et, au-delà de l’IMBISA, a souligné la situation au Soudan du Sud.

« Quand nous entendons parler de guerre, peut-être que la seule chose que nous puissions faire est de prier », a-t-il dit, ajoutant : « Mais prions-nous vraiment, ou nous contentons-nous de nous plaindre de ce que nous voyons aux informations ? Transformons notre angoisse en prière. »

Le cardinal Czerny a appelé au « désarmement du cœur » pour favoriser la paix, déclarant : « Avant de prononcer de longs discours sur la paix, nous devons affronter les zones de guerre en nous-mêmes. La vraie paix commence en chacun de nous et dans nos relations. »

Lors de l’entretien du 26 septembre avec Mme Pires, le préfet du Vatican s’est également exprimé sur le jubilé d’or de l’IMBISA, organisé sous le thème : « Un chemin synodal, nourri par la compassion et épanoui dans la foi en tant que pèlerins d’espérance. »

Il a salué la décision des membres de l’IMBISA de célébrer cette étape par une Assemblée synodale.

« Au lieu de regarder en arrière avec nostalgie les succès ou les échecs, ils embrassent la nouvelle manière d’être Église — marcher ensemble, écouter ensemble, discerner ensemble. C’est la manière la plus fidèle et la plus pleine d’espérance de préparer les cinquante prochaines années », a déclaré le cardinal Czerny à Mme Pires le 26 septembre.