«Représentez le Christ avec audace», exhorte un archevêque au jubilé d’argent des conventuels en Zambie

« Tout le monde a un téléphone, même les enfants d’âge préscolaire. Au lieu de renforcer les liens familiaux, chacun reste collé à son écran. La jeune génération est plus sophistiquée, mais aussi plus déconnectée », a-t-il noté.

L’évangélisation devient difficile dans ces circonstances, a-t-il ajouté, observant que beaucoup préfèrent suivre la messe en ligne plutôt que d’aller à l’église. « La technologie nous permet de toucher plus de gens, mais elle tente aussi beaucoup de pratiquer leur foi virtuellement, sans véritable communauté. »

Mgr Phiri a souligné la nécessité d’étendre l’évangélisation « aux zones les plus reculées du pays, aux régions rurales et isolées où la technologie n’a pas pénétré ».

« À mes chers frères, surtout les plus jeunes, nés, élevés et formés en ville, n’oubliez pas les valeurs que saint François a inculquées à cet institut. Allez chercher les perdus, même dans les lieux les plus éloignés », a-t-il exhorté.

L’archevêque a rendu hommage aux premiers missionnaires qui ont apporté la foi catholique en Zambie grâce à leur sacrifice, leur courage et leur foi inébranlable. « Quand je pense à combien cela a dû être difficile pour eux, je suis profondément ému. Ces missionnaires venaient d’horizons complètement différents, peu habitués à l’environnement, au climat et aux problèmes de santé locaux », a-t-il dit.

Il a insisté sur l’importance du témoignage chrétien, affirmant que l’identité chrétienne doit être visible non seulement à travers des symboles comme l’habit ou le chapelet, mais aussi par une vie authentique. « Notre témoignage est le plus fort lorsqu’il est réel et vécu. Porter un habit religieux, un chapelet ou une médaille ne signifie rien si nos cœurs ne sont pas convertis. »

Mgr Phiri a reconnu que l’appel à la sainteté et à l’évangélisation comporte des défis. « Ce n’est pas facile, car parfois ceux d’entre nous qui servent l’Église sont scrutés, voire jugés injustement », a-t-il déclaré.

Il a encouragé les fidèles à s’entraider dans la sainteté : « Ne soyez pas prompts à condamner ; soyez prompts à corriger avec amour. Aidez vos prêtres, vos frères et sœurs en Christ à vivre fidèlement. »

Il a conclu : « Que Dieu bénisse cette occasion et tous ceux qui, malgré leurs faiblesses, continuent à aspirer à la sainteté. Que Dieu bénisse tous les Frères Conventuels et nous tous qui partageons cette mission. »

Le président de la Commission Justice et Paix de la Conférence des Évêques Catholiques de l’Afrique australe (SACBC) a dénoncé le scandale de corruption à l’hôpital Tembisa en Afrique du Sud, le qualifiant de grave injustice et d’attaque directe contre les droits des pauvres.

Dans un communiqué, Mgr Thulani Victor Mbuyisa a salué le rapport de l’unité spéciale d’enquête (SIU) ayant révélé le pillage de plus de 2 milliards de rands (environ 109 millions USD) et a décrit le scandale comme une trahison grave de la confiance publique.

Il a rappelé le sacrifice de Babita Deokaran, lanceuse d’alerte assassinée en 2021 après avoir dénoncé des paiements irréguliers à l’hôpital, soulignant que « la justice pour Babita Deokaran nécessite non seulement la publication des rapports mais aussi une responsabilisation concrète par des poursuites décisives ».

Mgr Mbuyisa a appelé à ce que les enquêtes s’étendent au-delà de l’hôpital Tembisa et dénoncé les « échecs persistants » qui ont sapé la confiance publique. Il a conclu : « Nous continuerons à soutenir les lanceurs d’alerte, en priant et en agissant pour que la justice de Dieu prévale. »