« Saint Josémaria disait qu’un prêtre a un ange gardien et un ange ministériel ; ce jour-là, j’ai vraiment senti que mes anges me soutenaient dans cette nouvelle mission. »
Concernant son adaptation à son nouveau poste, le P. Stephen explique :
« Ce n’est pas la même chose qu’à la paroisse Saint Ephraim. Les dynamiques sont différentes. La paroisse de Naggulu est aussi un sanctuaire national dédié à Saint Jude, donc c’est un lieu très animé. »
« Nous célébrons trois messes par jour, faisons des visites pastorales dans différentes institutions, et six messes le dimanche », a-t-il précisé. « J’ai dû m’impliquer immédiatement dans le travail. Je fais partie des trois prêtres qui assistent le curé. »
« J’aime vraiment être ici. C’est peut-être plus chargé qu’à Saint Ephraim, mais c’est un travail qui porte du fruit », a-t-il ajouté avec le sourire.
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Le P. Stephen reconnaît toutefois que le détachement de sa communauté précédente a été douloureux :
« Au début, c’était difficile de quitter des gens que j’aimais et pour lesquels j’avais beaucoup d’affection. Mais heureusement, ils ont reçu un nouveau pasteur, et nous avons travaillé ensemble pour assurer une transition harmonieuse. »
Le prêtre dit avoir tiré plusieurs leçons de ses difficultés administratives :
« J’ai appris l’importance d’avoir un plan de secours et de comprendre les lois sur l’immigration. Même si l’Église est responsable d’assurer le statut légal de ses prêtres, c’est l’individu qui en subit les conséquences en cas de problème. »
« Il faut toujours garder à l’esprit que, peu importe qui vous envoie dans un pays, c’est vous personnellement qui répondez devant les autorités de l’immigration », a-t-il ajouté. « Je conseille donc à mes confrères prêtres de toujours se mettre en règle afin d’éviter tout malentendu juridique. »
Le P. Stephen a expliqué avoir souhaité partager sa situation pour inspirer courage et espérance à ceux qui vivent des difficultés semblables, et pour corriger certaines idées fausses sur les visas des missionnaires.
« Certaines personnes ne comprennent pas pourquoi les prêtres obtiennent des permis de travail alors qu’ils n’ont pas de “travail” au sens classique du terme », a-t-il dit. « Être prêtre n’est pas un emploi, c’est une vocation. »
Il a également tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles il aurait été abandonné par son diocèse en Afrique du Sud :
« Ce n’est pas vrai. Le diocèse m’a invité, il a soumis tous les documents nécessaires. Les autorités de l’immigration traitent avec des individus, pas avec des institutions. L’Église a fait sa part, la conférence épiscopale aussi. Même après mon départ, ils restent en contact avec moi pour s’assurer que je vais bien. »
« Mon évêque continue de me soutenir, même ici en Ouganda », a-t-il ajouté. « Je veux dire à tous ceux qui ont été touchés par mon histoire que je ne suis pas seul. Je fais toujours partie de l’Église, et je continue d’être accompagné par elle. »
En conclusion, le P. Stephen a exprimé sa profonde gratitude :
« Je remercie mon évêque Victor et le diocèse de Klerksdorp. Je remercie aussi l’archevêque de Kampala pour son accueil et pour m’avoir confié cette belle paroisse. »
Il a également remercié ACI Afrique :
« Merci d’avoir relayé mon histoire et de nous soutenir dans nos épreuves pour que nos voix soient entendues. »
« Je prie pour que mon témoignage apporte consolation à d’autres et incite les autorités d’immigration en Afrique du Sud à résoudre ces problèmes. Ce serait une bonne chose pour l’Église, car les prêtres sont nécessaires en Afrique du Sud », a-t-il conclu.