Le pape Léon XIV canonise sept nouveaux saints, dont les premiers du Venezuela et de Papouasie-Nouvelle-Guinée

Saint Ignace Maloyan, archevêque catholique arménien, a été exécuté pendant le génocide arménien après avoir refusé de se convertir à l'islam. « Je considère que verser mon sang pour ma foi est le plus doux désir de mon cœur », a déclaré Maloyan avant sa mort. « Si je suis torturé pour l'amour de celui qui est mort pour moi, je serai parmi ceux qui connaîtront la joie et le bonheur, et j'aurai obtenu de voir mon Seigneur et mon Dieu. »

Après que la foule eut récité la litanie des saints, le pape Léon XIV prononça la formule de canonisation en latin, sous les acclamations enthousiastes.

Parmi les nouveaux saints les plus connus figure saint Bartolo Longo, un avocat italien du XIXe siècle qui a abandonné sa foi catholique pour le satanisme avant de revenir avec zèle à l'Église. Après sa conversion, Longo a consacré sa vie à la promotion du rosaire et a construit le sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire à Pompéi, aujourd'hui l'un des lieux de pèlerinage marial les plus appréciés d'Italie.

Dans son homélie, le pape Léon XVI a déclaré que « ce qui est le plus précieux aux yeux du Seigneur », c'est « la foi, c'est-à-dire le lien d'amour entre Dieu et l'homme ».

« Notre relation avec Dieu est de la plus haute importance car, au commencement des temps, il a créé toutes choses à partir de rien et, à la fin des temps, il sauvera les êtres mortels du néant », a déclaré le pape. « Un monde sans foi serait donc peuplé d'enfants vivant sans Père, c'est-à-dire de créatures sans salut. »

Trois femmes ont également été déclarées saintes. Outre Sainte María del Carmen Rendiles Martínez du Venezuela, la fondatrice italienne Sainte Vincenza Maria Poloni a également été canonisée. Poloni a fondé les Sœurs de la Miséricorde de Vérone et est connue pour son service inlassable auprès des pauvres, y compris au péril de sa vie pendant l'épidémie de choléra de 1836.

Le pape Léon a également canonisé sainte Maria Troncatti, une sœur salésienne italienne qui a passé 44 ans comme missionnaire parmi le peuple indigène Shuar dans la forêt amazonienne équatorienne. Affectueusement surnommée « Madrecita », ou « petite mère », elle a exercé avec zèle missionnaire les fonctions d'infirmière, de chirurgienne et de catéchiste.

La canonisation a coïncidé avec la Journée mondiale des missions. Avant de réciter l'Angélus, le pape Léon XIV, qui fut lui-même missionnaire augustinien au Pérou, a exhorté les fidèles à prier pour les missionnaires d'aujourd'hui.

« L'Église est entièrement missionnaire, mais aujourd'hui, nous prions tout particulièrement pour ces hommes et ces femmes qui ont tout quitté pour apporter l'Évangile à ceux qui ne le connaissent pas. Ils sont les missionnaires de l'espoir parmi les peuples. Que le Seigneur les bénisse », a-t-il déclaré.

Le pape a également lancé un appel sincère à la paix, exprimant sa tristesse face à la recrudescence de la violence en Birmanie.

« Les nouvelles qui nous parviennent de Birmanie sont malheureusement très inquiétantes », a-t-il déclaré. « Je renouvelle mon appel sincère en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et effectif. Puissent les instruments de guerre céder la place à ceux de la paix, grâce à un dialogue inclusif et constructif. »

Le pape Léon XIV a confié sa prière pour la paix à l'intercession des nouveaux saints, priant en particulier pour la Terre Sainte, l'Ukraine et d'autres lieux de conflit.

« Que Dieu accorde à tous les dirigeants la sagesse et la persévérance nécessaires pour progresser dans la recherche d'une paix juste et durable », a-t-il déclaré.