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Aide à l’Église en Détresse : Les régimes autoritaires constituent la plus grande menace pour la liberté religieuse

Les régimes autoritaires figurent parmi les principaux responsables de la discrimination et de la persécution religieuse dans 52 pays, selon un rapport de l’organisation Aide à l’Église en Détresse (AED).

La fondation pontificale, en collaboration avec le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Vatican, a publié le Rapport 2025 sur la liberté religieuse dans le monde au Vatican le mardi, soulignant la nécessité pour l’Église de témoigner pour les millions de personnes menacées de persécution et de violence.

Le cardinal a dénoncé l’augmentation « d’année en année » des violations affectant plus de 5,4 milliards de personnes dans le monde lors du lancement du rapport et a insisté sur la nécessité pour les gouvernements de reconnaître la liberté religieuse comme un « droit inaliénable », tel que l’affirment le document Dignitatis Humanae du Concile Vatican II et l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

« Hommes et femmes méritent partout la liberté de ne subir aucune forme de contrainte dans les affaires de foi — qu’il s’agisse de pressions sociales subtiles ou d’ordres explicites de l’État », a déclaré Mgr Parolin lors du lancement du rapport le 21 octobre à l’Institut pontifical patristique augustinien de Rome.

Le rapport biennal 2025, qui offre un aperçu global de l’état de la liberté religieuse touchant toutes les communautés de foi dans 196 pays de janvier 2023 à décembre 2024, révèle que les gouvernements de 52 pays emploient « des stratégies systématiques pour contrôler ou faire taire la vie religieuse ».

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« En Chine, en Iran, en Érythrée et au Nicaragua, les autorités utilisent la surveillance de masse, la censure numérique, des lois restrictives et la détention arbitraire pour réprimer les communautés religieuses indépendantes », indique le communiqué de presse de l’AED.

Lors du lancement du rapport, la rédactrice en chef de l’AED, Marta Petrosillo, a précisé que les régimes autoritaires présents dans certaines parties de l’Amérique latine et de l’Asie ont tenté « d’effacer l’identité religieuse » en fermant des églises, en empêchant ou en interdisant l’enseignement religieux, et même en renommant des villages entiers.

« En Corée du Nord, le régime criminalise toute croyance, punissant le culte par l’emprisonnement, la torture, voire l’exécution », a-t-elle expliqué.

« Au Nicaragua, le gouvernement a pris des mesures extrêmes pour réduire l’Église au silence — un groupe religieux a perdu son statut légal, et les cultes et services religieux publics ont été interdits », a-t-elle ajouté.

Parmi les autres facteurs clés de violation de la liberté religieuse identifiés dans le rapport figurent le djihadisme et le nationalisme religieux en Afrique et en Asie, ainsi que les conflits armés, les migrations forcées et la criminalité organisée touchant des pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe, du Moyen-Orient et des Amériques.

Plus en Afrique

L’AED a également signalé l’érosion de la liberté religieuse en Europe et en Amérique du Nord, rapportant une augmentation des attaques contre les lieux de culte, des agressions contre le clergé et des perturbations de services religieux en France, en Espagne, en Italie, en Grèce et aux États-Unis

Kristina Millare