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« Guérir les blessures de l’Église » : prêtres catholiques du Nigeria appellent au renouveau et à la justice

Les membres de l’Association des Prêtres Diocésains Catholiques du Nigeria (NCDPA) ont appelé à une unité renouvelée, à la simplicité et à la justice au sein de l’Église au Nigeria, exhortant les prêtres à devenir des instruments de guérison et d’espérance dans un monde profondément marqué par le péché, l’injustice, la pauvreté et la confusion morale.

Dans leur communiqué, partagé avec ACI Afrique le lundi 27 octobre à l’issue de leur Assemblée Générale Annuelle (AGA) à la Cathédrale du Sacré-Cœur du diocèse catholique d’Ondo, les membres de la NCDPA ont réfléchi à leur rôle principal dans l’Église et dans la communauté, rappelant qu’ils sont appelés à offrir espérance, réconfort, paix et renouveau aux souffrants, suivant l’exemple et le commandement de Jésus-Christ.

« En tant que prêtres du Christ, nous devons aussi guérir les blessures au sein de l’Église, entre nous, avec nos évêques et avec les fidèles que nous servons », ont déclaré les membres de la NCDPA dans leur communiqué publié à la fin de leur AGA de quatre jours, le 23 octobre.

Ils ont ajouté : « La crédibilité de notre témoignage ne dépend pas de nos paroles, mais de notre unité, de notre humilité et de notre exemple. Lorsque nous vivons au plus près de notre peuple, partageons ses fardeaux et agissons avec justice et compassion, l’Église devient réellement ce qu’elle doit être : une mère pour tous et un signe vivant d’espérance dans un monde blessé. »

Les prêtres catholiques ont noté que, dans certains cas, les fidèles ont perdu confiance en l’Église et ont exhorté leurs confrères à tendre la main, réconcilier et marcher en solidarité avec ceux qui se sentent désabusés ou éloignés de la foi.

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« Nous reconnaissons que la confiance envers l’Église a été ébranlée. Beaucoup de ceux qui trouvaient autrefois force dans les sacrements cherchent désormais ailleurs guidance et consolation. Cela nous oblige à renouveler notre présence parmi notre peuple, à écouter, servir et cheminer avec eux dans leurs luttes », ont déclaré les membres de la NCDPA à la clôture de leur AGA, placée sous le thème : « Ecclesia Spes Nostra : L’Église, sacrement d’espérance dans un monde blessé. »

« Nous devons célébrer le sacrement de la réconciliation avec miséricorde, dire la vérité avec amour et vivre dans la simplicité et l’intégrité. Ainsi, notre peuple verra en nous le visage d’une Église attentive qui comprend sa douleur et offre une véritable espérance », ont-ils ajouté.

Dans leur communiqué, les prêtres diocésains du Nigeria ont présenté plusieurs résolutions et engagements visant à renouveler le ministère sacerdotal et restaurer la crédibilité de l’Église comme phare d’espérance dans une société blessée.

Parmi leurs résolutions, les membres de la NCDPA se sont engagés à renouveler leur ministère de la miséricorde et de l’amour de Dieu, décrivant l’Église, en allusion à la réflexion du pape François d’octobre 2013, comme un « hôpital de campagne après la bataille, où les blessés trouvent guérison, réconfort et espérance renouvelée en Christ. »

Ils ont décidé de célébrer le sacrement de réconciliation avec compassion et sensibilité pastorale, garantissant qu’il reste une rencontre avec la grâce guérisseuse de Dieu plutôt qu’« une occasion de peur ou de honte. »

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S’inspirant de la lettre de saint Paul aux Philippiens sur l’abnégation, l’humilité et l’unité, les prêtres catholiques se sont engagés à vivre dans la simplicité et au plus près des pauvres, rejetant les excès cléricaux et modelant leur vie sur le Christ, « qui s’est fait rien. »

Ils ont également promis de dénoncer toutes formes d’exploitation, qu’elle soit financière, émotionnelle ou spirituelle, et conformément à Matthieu 10:8, ont souligné que « librement nous avons reçu, librement nous devons donner. »

Les membres de la NCDPA ont insisté sur leur responsabilité prophétique dans la société, s’engageant à défendre la justice et à dire la vérité au pouvoir. Ils ont salué le gouvernement nigérian et le Syndicat du Personnel Académique des Universités (ASUU) pour le « dialogue constructif ayant conduit à la suspension de la grève prolongée, rouvrant ainsi le chemin de l’apprentissage et de l’espérance pour nos étudiants. »

« Nous exhortons les deux parties à rester engagées dans un dialogue sincère et à œuvrer pour la stabilité et l’intégrité à long terme du système éducatif national », ont-ils plaidé.

Ils ont exprimé leur vive inquiétude face aux défis que rencontrent les Nigérians, tels que les enlèvements et le terrorisme, qui ont entraîné peur et pertes familiales.

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« Nous appelons le gouvernement et les agences de sécurité à intensifier les efforts pour protéger vies et biens, tout en exhortant les citoyens à rester vigilants et constants dans la prière pour une paix durable et un renouveau national », ont-ils déclaré.

Au niveau pastoral, les membres de la NCDPA se sont engagés à favoriser le soin fraternel entre prêtres, à s’accompagner dans les joies et les défis, et à soutenir ceux qui rencontrent des difficultés. Ils ont souligné la nécessité de prioriser la santé, la fraternité, la fidélité et la joie sacerdotale.

Ils ont également reconnu l’influence croissante des technologies et se sont engagés à utiliser les médias numériques et sociaux de manière responsable pour promouvoir l’évangélisation et la catéchèse, tout en évitant les actions susceptibles de « scandaliser ou affaiblir l’unité de l’Église. »

Les prêtres catholiques ont en outre résolu de promouvoir une Église à l’écoute et compatissante, « marquée par la présence, l’empathie et l’accompagnement, garantissant que l’Église reste une véritable mère et refuge pour tout le peuple de Dieu. »

Ils ont réaffirmé leur mission en tant que ministres d’espérance, en particulier envers les malades, les pauvres, les marginalisés et ceux qui se sentent abandonnés, proclamant : « Le Christ reste l’espérance durable du monde. »

Les membres de la NCDPA ont promis de renouveler tous leurs engagements pour faire de l’Église, qui selon eux « semble ébranlée », un sacrement d’espérance, de réconciliation et d’élévation du peuple de Dieu dans un monde blessé, « de l’angoisse à la foi, de la peur à l’amour, de la souffrance à la joie. »

« Que Marie, Mère de l’Église, intercède pour nous et pour tous ses enfants, afin que nous fassions de l’Église de notre temps un signe vivant d’espérance, de guérison et de paix dans notre monde blessé », ont conclu les prêtres diocésains du Nigeria dans leur communiqué partagé avec ACI Afrique le 27 octobre à l’issue de leur AGA de quatre jours, qui s’est terminée le 23 octobre.

Sabrine Amboka