Les amendements constitutionnels de 2008, menés par son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), ont supprimé la limitation à deux mandats et permis sa « longévité extraordinaire ».
Après le scrutin, le candidat de l’opposition Tchiroma s’est proclamé vainqueur.
Sa déclaration a été rejetée par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui l’a qualifiée d’illégale et « très préoccupante ».
Le RDPC a également condamné cette proclamation comme une « farce grotesque », affirmant que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats.
Cependant, de nombreuses inquiétudes subsistent quant à la transparence, l’équité et l’intégrité du processus. L’opposition, la société civile et plusieurs médias ont signalé des irrégularités possibles.
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S’adressant aux fidèles avant la proclamation des résultats, Mgr Michael Miabesue Bibi du diocèse de Buea a exhorté les Camerounais à se tourner vers la prière, invoquant l’intercession de la Sainte Vierge — principale patronne du pays — afin de guider la nation en période de tension après le vote.
« Prions pour notre pays, le Cameroun. Que justice soit faite. Que les résultats annoncés nous rassemblent et non nous divisent. Qu’ils apportent la paix et non le conflit », a-t-il déclaré le 26 octobre à la co-cathédrale de la Miséricorde Divine de Buea.
Il a averti que les élections dans de nombreux pays africains deviennent souvent des foyers de violence, invitant les Camerounais à résister à la manipulation.
« Nous voyons comment des contestations électorales ont déclenché des violences dans plusieurs pays africains. Prions pour que l’Esprit de Dieu, par l’intercession de Marie, touche chaque cœur afin que la vérité et la justice prévalent », a-t-il ajouté.
Le 19 octobre, les membres de la CENC se sont dits satisfaits du climat pacifique du jour du vote, mais ont exprimé des inquiétudes concernant plusieurs irrégularités qui, selon eux, « entravent sérieusement notre marche vers la démocratie ».
De son côté, Mgr Paul Lontsié-Keuné du diocèse de Bafoussam a invité tous les acteurs à « respecter la vérité des urnes », affirmant que la dignité des citoyens passe par la reconnaissance de leurs votes.
Mgr Emmanuel Abbo du diocèse de Ngaoundéré a appelé les Camerounais à aller au-delà des solutions superficielles face aux tensions post-électorales, avertissant que la paix ne peut être obtenue sans guérir la douleur et l’injustice ressenties par de nombreux citoyens.