Le pape Léon XIV donne aux éducateurs catholiques des leçons tirées de saint Augustin

Concernant la valeur de l'unité, le pape Léon a déclaré que « la dimension du « avec » est constamment présente dans les écrits de saint Augustin » et qu'elle est fondamentale car elle incite les éducateurs à se « décentrer » et à se concentrer sur leurs élèves.

« Votre âme n'appartient pas seulement à vous, mais aussi à vos frères et sœurs », a-t-il déclaré, citant saint Augustin.

Selon le pape Léon, la troisième valeur, l'amour, ne devrait jamais être séparée de l'enseignement.

« Partager des connaissances ne suffit pas pour enseigner : il faut de l'amour. Ce n'est qu'alors que la connaissance sera bénéfique à ceux qui la reçoivent, en soi et surtout pour la charité qu'elle transmet », a-t-il déclaré.

« L'amour de Dieu est le premier commandement, l'amour du prochain est la première pratique », a-t-il déclaré, citant l'œuvre de saint Augustin, « Dix sermons sur la première épître de Jean ».

La quatrième et dernière valeur que le pape Léon a demandé aux enseignants de prendre en considération au cours de leur cheminement jubilaire était la joie. Il a déclaré que les vrais enseignants « éduquent avec le sourire » afin de « réveiller le sourire au plus profond de l'âme de leurs élèves ».

Soulignant l'impact de l'intelligence artificielle (IA) et sa capacité à transmettre des connaissances de manière technique, froide et standardisée, le souverain pontife a mis en garde les enseignants contre le risque de « couper davantage les élèves qui sont déjà isolés ».

« Le rôle des éducateurs, en revanche, est une entreprise humaine ; et la joie même du processus éducatif est un engagement pleinement humain, une « flamme qui fait fondre nos âmes ensemble, et qui, à partir de plusieurs, n'en fait qu'une seule », a-t-il déclaré, citant les « Confessions » de saint Augustin.

La pèlerine australienne Clare Andreallo, chercheuse institutionnelle senior et analyste pour l'université Notre Dame d'Australie, a assisté à l'audience papale et a déclaré qu'il était « réconfortant de voir des universitaires, des professionnels et des étudiants catholiques du monde entier se réunir » sur la place Saint-Pierre vendredi matin.