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Le Congrès de la Réconciliation de l’Angola s’ouvre avec des appels à la justice, au pardon et à « l’amour du prochain »

Le Congrès national de réconciliation de l’Angola s’est ouvert avec des appels de l’Église catholique en faveur d’un engagement national renouvelé pour « la justice, le pardon et l’amour du prochain » comme fondements essentiels d’une paix et d’une unité durables.

Lors de son allocution à l’ouverture du congrès, le jeudi 6 novembre, le président de la Conférence épiscopale d’Angola et de São Tomé (CEAST) a réaffirmé le dévouement de l’Église à la paix et à la réconciliation.

« L’Église continue de voir dans la paix le plus grand don que Dieu offre à son peuple, et dans la réconciliation le chemin essentiel pour guérir les blessures de la nation et restaurer la fraternité entre tous les Angolais », a déclaré Mgr José Manuel Imbamba lors de l’événement qui s’est tenu à l’hôtel Victoria Garden à Luanda.

Mgr Imbamba a ajouté : « La paix et la réconciliation ne sont pas seulement des tâches politiques, mais avant tout des exigences spirituelles et morales qui appellent tous les citoyens à la coresponsabilité. »

« L’Angola doit se retrouver, revisiter son histoire et renouveler son engagement envers la justice, le pardon et l’amour du prochain », a déclaré le prélat catholique.

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L’ordinaire local de l’archidiocèse catholique de Saurimo a souligné que « la réconciliation nationale est un processus continu qui ne porte ses fruits que lorsqu’il naît dans le cœur de chaque personne et se traduit par des gestes concrets de pardon et de solidarité. »

« Il ne suffit pas de célébrer la paix. Il faut la cultiver chaque jour par des actions qui dignifient la personne humaine », a-t-il ajouté.

Il a expliqué que le congrès, qui se tient du 6 au 9 novembre, vise à « offrir un environnement de confiance mutuelle, de dialogue enrichissant, de tolérance accueillante, d’inclusion dignifiante, d’amour renouvelé, de justice réparatrice, de pardon pacificateur et d’amitié sociale. »

Selon Mgr Imbamba, la CEAST souhaite continuer à être « un espace de convergence et de rencontre pour toutes les forces vives du pays, car sans réconciliation, il n’y aura ni développement ni véritable citoyenneté. »

Organisé par la CEAST à travers sa Commission Justice, Paix et Intégrité de la Création, le congrès était initialement prévu du 29 au 31 octobre. Il a été reporté au 6-9 novembre à la demande du président João Lourenço, qui a exprimé son souhait d’y participer. Il s’inscrit dans le cadre des activités marquant le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Angola.

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Dans son allocution du 6 novembre, Mgr Imbamba a souligné que l’Église a été un pilier inébranlable sur le chemin de la réconciliation « parce qu’elle croit que sans dimension spirituelle et éthique, le processus de pacification des cœurs restera incomplet. »

« Notre mission est d’aider à guérir les ressentiments, à désarmer les cœurs et à promouvoir la réunion fraternelle entre des frères qui, pendant des années, ont été séparés par des conflits et des méfiances », a ajouté le responsable catholique.

Mgr Imbamba a poursuivi : « L’Église ne se lasse jamais d’être un pont et un espace de rencontre, car elle croit que l’avenir de l’Angola dépend de la communion de ses enfants. »

Il a également parlé de l’importance de l’introspection nationale, affirmant que les 50 ans d’indépendance de l’Angola doivent être un temps de réflexion et de renouveau.

« Nous devons regarder le passé avec lucidité, reconnaître les erreurs commises et projeter un avenir fondé sur la vérité, l’éthique et la solidarité », a-t-il dit, ajoutant : « Ce jubilé est plus qu’une célébration. C’est un appel à la conversion nationale. »

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Le président de la CEAST a également indiqué que la célébration du jubilé d’or de l’indépendance de l’Angola « doit être un moment de restauration spirituelle et sociale, une occasion de réaffirmer notre identité comme nation et comme peuple de Dieu. »

« Nous avons besoin d’un nouveau pacte social, éclairé par la foi et guidé par la fraternité, où chaque Angolais se reconnaît comme bâtisseur de la paix et du bien commun », a conclu Mgr Imbamba.

Jimmy Akin