Évoquant les deux pays voisins séparés en juillet 2011, il a noté que « tandis que le Soudan du Sud connaît une détérioration cette année, nos frères du Nord restent prisonniers d’un conflit cruel et prolongé ».
« C’est dans ce contexte difficile que nous exerçons notre ministère et que nous prêchons la Parole de Dieu – une Parole, après tout, de paix et de réconciliation », a-t-il déclaré, rappelant sa visite de septembre dans les communautés catholiques de l’archidiocèse de Khartoum, une expérience qui lui a donné un aperçu direct « des défis extraordinaires auxquels font face nos frères du Soudan et de l’urgence de prier pour une solution pacifique à cette guerre cruelle ».
Il a exhorté les membres de la SSS-CBC à rester déterminés à rompre le cycle de violence qui « laisse trop de nos populations apeurées et déracinées de leurs foyers et de leurs terres ».
« Comme le dit saint Paul, nous restons des prédicateurs de la Parole de Dieu, à temps et à contretemps. En ce temps présent dans nos pays, la prédication de l’Évangile est plus nécessaire et plus puissante que jamais », a affirmé le diplomate du Vatican âgé de 56 ans.
Il a ajouté : « On a souvent le sentiment, dans nos pays, que les gens refusent d’écouter. Néanmoins, notre mission, en tant qu’évêques, est de continuer à témoigner au nom de la loi morale et révélée. »
« Le message que nous transmettons est la révélation même de Dieu. Dans son essence, il demeure inchangé et immuable, et il offre à l’humanité la seule véritable recette du bonheur ici-bas et dans l’au-delà », a déclaré Mgr Horgan dans son discours du 11 novembre.
La veille, lundi 10 novembre, le président de la SSS-CBC, le cardinal Stephen Ameyu, avait exprimé son inquiétude face à l’aggravation de la crise humanitaire dans les deux pays voisins, le Soudan et le Soudan du Sud.
Dans ses remarques d’ouverture, lors de la séance officielle de la Conférence, le cardinal Ameyu a souligné la nécessité pour les responsables catholiques de renforcer l’unité, de promouvoir la non-violence et de consolider les structures pastorales alors que l’Église répond à la détresse du peuple de Dieu dans les deux nations.
« Les peuples du Soudan et du Soudan du Sud endurent de profondes souffrances, des déplacements, des pertes en vies humaines, la destruction d’églises et de biens, et une crise humanitaire d’une ampleur sans précédent », a déclaré l’archevêque de Juba.
Il a salué l’esprit d’endurance du peuple soudanais, affirmant : « Au milieu de ces épreuves, les diocèses ont fait preuve de résilience, offrant abris, nourriture et accompagnement spirituel par le biais de leurs œuvres caritatives et d’autres organismes. »