Vers le milieu du XVIIe siècle, la collection commença à être appelée "archives secrètes", écrit le pape François, et ne servait qu'à indiquer qu'il s'agissait "d'archives privées, séparées, réservées au pape".
Il a déclaré que ce changement de nom en Archives apostoliques du Vatican " souligne le lien étroit du Siège romain avec les archives, outil indispensable du ministère pétrinien " et que ce nouveau titre souligne également sa similitude avec la Bibliothèque apostolique du Vatican dans sa dépendance vis-à-vis du Pontife romain.
La recherche dans ce qui s'appellera désormais les Archives Apostoliques du Vatican est gratuite et ouverte aux chercheurs qualifiés ayant un diplôme universitaire de cinq ans ou l'équivalent et effectuant des recherches scientifiques. L'accès aux documents n'a toutefois été autorisé que jusqu'à la fin de la papauté de Pie XI, en février 1939.
Le Pape François déclarait dans sa lettre apostolique qu'à partir du 2 mars 2020, il étendrait cet accès à la fin du pontificat de Pie XII, dont la papauté a pris fin en octobre 1958.
Le changement de titre des archives a été suggéré par les supérieurs des archives, par certains évêques et par ses "collaborateurs les plus proches", a expliqué le pape.
Il note que les archives ont d'abord été appelées "Archivum novum", puis "Archivum Apostolicum", et enfin, depuis 1646 environ, "Archivum Secretum".
"Tant que la conscience du lien étroit entre la langue latine et les langues qui en sont issues persistera, il n'y aura pas lieu d'expliquer ni même de justifier ce titre d'Archivum Secretum", a-t-il expliqué.
Mais, a-t-il ajouté, "avec les changements sémantiques progressifs qui se sont produits dans les langues modernes et dans les cultures et les sensibilités sociales des différentes nations, le terme Secretum, lié aux Archives du Vatican, a commencé à être mal compris, à être coloré de nuances ambiguës, voire négatives".
François a dit qu'il a décidé de changer le nom, parce que "le vrai sens du terme secretum" a été perdu, et il y a une association instinctive croissante "avec le concept exprimé par le mot moderne "secret", dans certains domaines et environnements".
"L'expérience historique enseigne que toute institution humaine, ayant surgi même avec les meilleures protections et avec des espoirs de progrès vigoureux et fondés, touchés fatalement par le temps, pour rester fidèle à elle-même et aux buts idéaux de sa nature, perçoit précisément le besoin, non pas de changer son apparence, mais de transposer dans les différentes époques et cultures ses propres valeurs inspirantes et de faire ces mises à jour pratiques et parfois nécessaires" a-t-il écrit.