Le prélat sud-soudanais a rappelé que la paix n’est pas simplement le silence des armes, mais qu’une vraie paix existe lorsque les communautés grandissent, que les mères dorment sans peur et que les jeunes prospèrent.
« Le développement, ce ne sont pas seulement des routes ou des bâtiments. Le développement, c’est la dignité, les opportunités et l’égalité. Voilà pourquoi nous insistons : la paix, c’est le développement, et le développement, c’est la paix », a-t-il dit, exhortant les jeunes à devenir des « architectes de l’unité ».
Il a encouragé les jeunes à organiser des activités communes telles que tournois sportifs, festivals culturels, échanges scolaires pour la paix, tourisme de jeunesse, visites culturelles, initiatives commerciales conjointes et coopératives agricoles.
Selon lui, travailler ensemble permet aux jeunes de cesser de se craindre mutuellement et favorise l’unité, qu’il décrit comme « le pont vers notre avenir pacifique ».
Mgr Hiiboro a également recommandé des initiatives communes dans des projets agricoles entre deux tribus ou des coopératives de jeunes : « Quand l’argent circule entre les tribus, la paix circule entre les cœurs. »
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Il a mis en garde les jeunes contre les paroles imprudentes, les discours de haine et les stéréotypes, rappelant que « les mots sont des graines : semez la paix, récoltez la paix ; semez la haine, récoltez la destruction ».
« Nos cultures contiennent des trésors tels que le respect, la vérité, l’hospitalité, la solidarité et le travail. Prenez ce qui est bon dans la culture et rejetez ce qui est nuisible, notamment les meurtres de vengeance, les mariages forcés précoces, la discrimination et la masculinité violente », a-t-il ajouté.
Il a encouragé l’investissement dans l’agriculture, l’innovation entrepreneuriale, la technologie, la formation professionnelle et les coopératives de jeunes, affirmant que les jeunes doivent créer l’avenir.
Le responsable de l’Église sud-soudanaise a décrit la paix comme une compétence à enseigner et à pratiquer, appelant à la création de clubs pour la paix dans les écoles, les églises, les mosquées, les bomas et les paroisses.
« Enseignez la médiation, la négociation, la sensibilisation aux traumatismes et la vérification des faits. Un esprit éduqué est difficile à manipuler », a-t-il noté, ajoutant : « Les anciens portent la mémoire. Les jeunes portent l’énergie. Ensemble, ils portent le destin. La paix prospère lorsqu’ils marchent ensemble. »
« Chers jeunes, vos mains portent l’avenir de cette terre. Vos choix détermineront si le Soudan du Sud s’élève ou s’effondre. Si vous guérissez vous-même, vous guérissez votre tribu. Si vous guérissez votre tribu, vous guérissez votre État. Si vous guérissez votre État, vous guérissez votre nation », a-t-il affirmé.
Et de conclure : « La paix est justice, opportunité, dignité et espérance. La paix n’est pas lointaine. La paix, c’est vous. La paix, c’est maintenant. La paix est l’œuvre de vos mains. »