Les catéchistes œuvrant à raviver l’espoir parmi les communautés déplacées par les terroristes islamistes au Mozambique

Le camp de réinstallation de Ntele est un village accueillant une population ayant fui les terroristes islamistes qui sèment la terreur dans le nord du Mozambique depuis octobre 2017.

Les maisons, selon le catéchiste, sont construites en branches tressées et chaume, tout comme la chapelle de Santo António, qui se distingue cependant par sa taille légèrement supérieure et sa croix faite de deux branches.

« Le village est desservi par une poignée de catéchistes qui, réunis dans la chapelle ou à l’extérieur, assis où ils peuvent, à l’ombre des arbres par exemple, mènent leur mission d’évangélisation », indique le rapport de l’AED.

Selon Monteiro, les catéchistes travaillent dans de nombreuses difficultés, à commencer par le manque de manuels et de supports pour les cours de catéchisme.

« Les manuels que nous avons, fournis par le diocèse et la paroisse, ne suffisent pas pour tous les catéchistes faute de ressources. Le même manuel peut être utilisé par plus de deux catéchistes », explique Monteiro.

Il ajoute : « L’un l’utilise le matin, l’autre l’après-midi. C’est l’une des difficultés. »

L’autre difficulté est le manque de prêtres. Monteiro explique que les catéchistes travaillent sans relâche pour remplacer les prêtres qui ne peuvent atteindre toutes les zones, visiter toutes les communautés et se connecter avec tous les fidèles.

Parfois, certaines communautés, précise-t-il, ne sont visitées qu’une fois par an par leurs prêtres.

Il donne l’exemple de sa propre paroisse : « Notre paroisse, Notre-Dame de la Consolata de Montepuez, est composée de 17 zones. Chaque zone peut regrouper plus de cinq communautés. C’est donc une paroisse composée de nombreuses communautés, mais qui n’a que deux prêtres. Là où les prêtres ne peuvent pas aller, il y a le catéchiste, l’animateur. »

Le village de Ntele manque de biens essentiels, y compris la nourriture et les soins de santé.

Le catéchiste Monteiro explique que lors de la création du camp, la population avait reçu une aide alimentaire, mais que celle-ci a disparu avec le temps.

« Certaines organisations ont fait des dons, comme Caritas du diocèse de Pemba. Mais pour diverses raisons, probablement liées au manque de ressources, cette communauté ne bénéficie plus de cette aide humanitaire », indique-t-il.

Plaidant pour une assistance humanitaire et des prières, il conclut : « Nous remercions tous ceux qui font tout leur possible pour aider les catéchistes, nos communautés, nos fidèles et la population du Cabo Delgado. Et nous demandons de continuer à prier pour nous, pour la mission des catéchistes, pour la paix au Cabo Delgado et pour la paix au Mozambique en général. »