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En Côte d’Ivoire, messes en mémoire des victimes des violences électorales ce Dimanche

Les évêques catholiques de la nation d'Afrique de l'Ouest ont annoncé que la célébration de la Sainte Messe du dimanche 20 décembre, dans tout le pays, fera mémoire de ceux qui ont perdu la vie pendant la période des élections en Côte d'Ivoire.

Dans le rapport du vendredi 18 décembre, la direction de la Conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire (CECCI) affirme que cette décision répond à la demande de l'ancien président et leader de l'opposition, Henri Konan Bédié, qui a sollicité "la bienveillance du cardinal Kutwa, archevêque métropolitain d'Abidjan, pour l'autorisation de la messe dans tout le pays".

"Au cours des célébrations eucharistiques du dimanche 20 décembre 2020, dans les paroisses de votre district ecclésiastique, dans le cadre des intentions de la messe, les prêtres prieront pour le repos éternel des victimes des violences préélectorales et électorales, et post-électorales d'octobre et novembre 2020", indique Mgr Ignace Bessi du diocèse de Katiola dans le rapport. 

Mgr Bessi, qui est le président du CECCI, déclare en outre qu'au cours de la Sainte Messe du 20 décembre, le peuple de Dieu en Côte d'Ivoire "demandera au Seigneur, malgré les pertes et le poids du fardeau, de mettre en nous la Lumière et la force de pardonner afin que nous puissions redonner vie à notre pays". 

La violence a éclaté en Côte d'Ivoire après les élections présidentielles du 31 octobre, les médiasindiquant qu'au moins 85 personnes ont perdu la vie et que de nombreux autres ont été blessés lors des affrontements.  

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La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a connu des violences sporadiques depuis le 9 novembre dernier, date à laquelle le Conseil constitutionnel du pays a annoncé que le président Ouattara, le président sortant, avait remporté un troisième mandat avec 94 % des voix exprimées. 

Les politiciens appartenant à l'opposition ont contesté les résultats en affirmant qu'en se présentant pour un troisième mandat, le président Ouattara avait enfreint la Constitution.

Le HCR a rapporté que plus de 8 000 Ivoiriens ont fui vers les pays voisins, la majorité d'entre eux cherchant refuge au Liberia, au Ghana, en Guinée et au Togo.

Afin de rétablir la paix dans le pays, le chef de l'État et son principal adversaire, l'ancien président Bedie, se sont rencontrés pour dialoguer le 11 novembre.

Le 19 novembre, les évêques catholiques du pays ont appelé les deux dirigeants politiques à "poursuivre et intensifier" le dialogue et à résoudre l'impasse post-électorale.

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"Poursuivre et intensifier, sur des bases claires, le dialogue qu'ils ont eux-mêmes engagé à la grande satisfaction des populations, en vue de parvenir à un consensus national sur des solutions justes qui sauvegardent et promeuvent le bien commun", ont insisté les membres du CECCI.

Pour les évêques catholiques de Côte d'Ivoire, le dialogue est "une occasion parfaite pour éclaircir le différend découlant de l'interprétation de la Constitution".