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Le pape François exhorte les catholiques à prier pour les personnes qui risquent leur vie en recherchant des droits fondamentaux

Le pape François prie lors de l'audience générale sur la place Saint-Pierre, le 2 octobre 2013. Elise Harris/CNA. Le pape François prie lors de l'audience générale sur la place Saint-Pierre, le 2 octobre 2013.
Elise Harris/CNA.

Le pape François invite les catholiques du monde entier à prier ce mois-ci pour les personnes qui risquent leur vie en défendant les droits fondamentaux.

Le pape a lancé cet appel dans son intention de prière pour le mois d'avril, publiée mardi.

"Prions pour ceux qui risquent leur vie en luttant pour les droits fondamentaux sous des dictatures, des régimes autoritaires et même dans des démocraties en crise, afin qu'ils puissent voir leur sacrifice et leur travail porter des fruits abondants", peut-on lire dans l'intention de prière mensuelle, publiée le 6 avril par le Réseau mondial de prière du pape.

Le réseau a également publié une vidéo d'accompagnement, dans laquelle le pape François explique la raison d'être de cette intention de prière.

S'exprimant en espagnol, le pape a déclaré : "La défense des droits humains fondamentaux exige courage et détermination. Je fais référence à la lutte active contre la pauvreté, l'inégalité, le manque de travail, de terre et de logement, et le déni des droits sociaux et du travail."

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"Souvent, dans la pratique, les droits humains fondamentaux ne sont pas égaux pour tous. Il y a les personnes de première, deuxième et troisième classe, et celles qui sont jetables. Ils doivent être égaux pour tous."

Il poursuit : "Dans certains endroits, défendre la dignité des gens peut signifier aller en prison, même sans procès. Ou cela peut signifier être calomnié".

"Chaque être humain a le droit de se développer pleinement, et ce droit fondamental ne peut être refusé par aucun pays."

Bien que l'intention de prière et la vidéo ne mentionnent aucun pays nommément, le pape a attiré l'attention à plusieurs reprises ces dernières semaines sur la crise en Birmanie à la suite d'un coup d'État militaire.
"Une fois de plus et avec une grande tristesse, je ressens l'urgence de parler de la situation tragique au Myanmar, où de nombreuses personnes, surtout des jeunes, perdent la vie pour donner de l'espoir à leur pays", a-t-il déclaré à la fin d'une audience générale le 17 mars.

Le groupe de défense Assistance Association for Political Prisoners estime que les forces de sécurité ont tué 570 manifestants dans ce pays d'Asie du Sud-Est en date du 5 avril.

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Freedom House, une ONG basée aux États-Unis, a publié un rapport en mars 2020 dans lequel elle affirme que la démocratie recule non seulement dans les États autoritaires, mais aussi dans les pays ayant une longue histoire de respect des droits fondamentaux.

Son rapport "Freedom in the World 2020" a révélé que les droits politiques et les libertés civiles s'étaient détériorés dans le monde entier pour une 14e année consécutive.

Parmi les territoires mis en avant dans l'étude figure Hong Kong. Ces derniers mois, les gouvernements occidentaux ont accusé la Chine de porter atteinte au système démocratique du territoire.
En vertu d'une loi sur la "sécurité nationale" entrée en vigueur l'été dernier, un certain nombre de catholiques locaux ont été arrêtés et accusés de terrorisme, de sédition et de collusion avec l'étranger.

Le pape François n'a pas abordé la situation publiquement.

Le Standard, un journal anglophone de Hong Kong, a déclaré le mois dernier que Mgr Paul Richard Gallagher avait défendu l'approche du Saint-Siège.

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Il cite le secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, qui aurait déclaré, à propos de Hong Kong, que "je ne pense pas que les déclarations grandiloquentes puissent être terriblement efficaces".

"Je pense que vous devez vous demander quel effet [une déclaration] va avoir ? Va-t-elle produire un changement positif, ou va-t-elle rendre la situation plus compliquée pour l'Église locale et pour les relations avec le Saint-Siège ? Pour le moment, nous pensons que c'est la bonne approche", aurait déclaré Mgr Gallagher.