Afrique de l'Ouest, 18 avril, 2024 / 11:15 (ACI Africa).
Le 18 avril commémore la fête de la bienheureuse Marie-Anne Blondin, une Canadienne dont la vie fut une histoire d'obéissance face à des revers personnels.
Esther Blondin est née en 1809 dans une famille de fermiers canadiens-français pieux du sud du Québec. Dès qu'elle a eu l'âge requis, elle a commencé à travailler comme domestique pour un marchand, puis pour les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame. Pendant qu'elle travaille pour les sœurs, elle apprend à lire et à écrire.
C'est à cette époque qu'Esther décide d'entrer dans la congrégation en tant que novice. Cependant, sa santé la contraint à abandonner ce projet. Néanmoins, l'alphabétisation qu'elle avait obtenue lui a ouvert des portes et elle est devenue enseignante, puis directrice d'une école paroissiale.
Consciente du niveau élevé d'analphabétisme dans la région, elle cherche, à 39 ans, à fonder un ordre qui enseigne aux garçons et aux filles dans la même école. Nous sommes en 1848 et son idée est radicale, car les écoles enseignent séparément aux garçons et aux filles.
La pionnière finit par obtenir l'autorisation requise et la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne est fondée. Esther en fut la supérieure et prit le nom de Marie-Anne. Bien qu'elle soit la fondatrice et la supérieure, Sœur Marie-Anne subit beaucoup d'oppression de la part de l'aumônier de la congrégation. Il a fini par la faire démettre de ses fonctions et lui a interdit d'occuper tout rôle administratif pour le reste de sa vie.