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Les chefs religieux de l'île Maurice s'engagent à aider les personnes affectées par le confinement COVID-19

Les membres du Conseil des religions de l'île Maurice se sont engagés à continuer de tendre la main au peuple de Dieu qui a été affecté par le verrouillage du COVID-19 dans cette nation insulaire de l'océan Indien. 

Dans leur déclaration à la suite de la réouverture du pays le samedi 1er mai, les chefs religieux notent que la nation insulaire située à quelque 2 000 kilomètres au large de la côte sud-est de l'Afrique a subi une grande dévastation, entraînant de nombreuses souffrances parmi la population en raison des restrictions du COVID-19.

Selon eux, la réouverture annoncée du pays est l'occasion pour la population de réfléchir à la situation du pays et de s'assurer que le pays ne se referme pas à nouveau.

"La nouvelle phase de décontamination qui s'effectuera auprès de la population mauricienne à partir du samedi 1er mai 2021 nous donne l'occasion de réfléchir à nouveau à la situation exceptionnelle que notre pays a dû vivre pendant 50 jours, suite à la découverte de nouveaux cas de COVID-19 sur notre territoire", indiquent les dirigeants dans un communiqué partagé avec ACI Afrique.

Ils ajoutent : " Ayant tiré les leçons des 72 jours du premier confinement de l'année dernière, notre pays a dû faire face une nouvelle fois aux exigences incontournables, et aux implications parfois difficiles, de cette pandémie. ”

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Parmi les autres implications difficiles, citons "les restrictions sanitaires, les règles de prudence, les soins hospitaliers, les communiqués publics mais aussi les messages de toutes sortes des uns et des autres sur les réseaux virtuels, dont certains véhiculent des fake news, d'autres sont teintés d'"intoxication", d'autres encore expriment des opinions qui peuvent friser les théories du complot et autres conspirations."

Les églises et autres lieux de culte de l'île Maurice sont restés fermés pendant la majeure partie des célébrations de Pâques, suite à l'annonce faite par le premier ministre du pays, Pravind Kumar Jugnauth, le 1er avril, selon laquelle les lieux de culte ne pouvaient accueillir que cinq personnes au maximum.

Dans leur déclaration du 30 avril, les chefs religieux affirment qu'ayant tiré les leçons des expériences passées de la propagation du coronavirus, du confinement et des écarts sociaux qui se sont manifestés parmi la population, le Conseil des religions conservera sa responsabilité de pousser les autorités à faire en sorte que la population bénéficie des services de santé et de l'amortissement économique dont elle a besoin.

Les autorités publiques, selon la direction de l'organisme religieux de l'île Maurice, devraient s'occuper des personnes infectées par le virus et de celles qui sont en quarantaine afin de s'assurer qu'elles bénéficient de bons services.

Les autorités, disent les chefs religieux, doivent être prêtes à gérer les quarantaines et à effectuer, avec beaucoup de persévérance, la recherche des contacts afin de contenir la menace dans la population.

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Dans ce cas, les autorités publiques comprennent le gouvernement mauricien, les dirigeants politiques, les services de santé, y compris les fonctionnaires du ministère de la santé et du bienêtre, les médecins, les ambulanciers, le personnel des hôpitaux, des cliniques et des dispensaires.

"Ne manquons pas d'inclure ici tous les autres secteurs de la fonction publique, les fonctionnaires des autres ministères et les employés des organismes parapublics", disent les membres du Conseil des religions de Maurice, et ajoutent : "Nous devons reconnaître et saluer leur sérieux et leur efficacité, et nous ne pouvons que les remercier chaleureusement pour tout leur dévouement civique."

Le Conseil, qui est actuellement dirigé par le père Philippe Goupille du diocèse catholique de PortLouis, à Maurice, rassemble les chrétiens, les bahaïs, les bouddhistes, les hindouistes et les musulmans afin de promouvoir l'harmonie et de s'engager dans des activités de construction de la paix au sein de la population.

Dans leur déclaration du 30 avril, les chefs religieux expriment leur reconnaissance aux organismes non gouvernementaux dont le patriotisme et la détermination ont, selon eux, été importants dans la gestion des effets du confinement du COVID-19 dans le pays.

Ils expriment également leur sympathie aux familles qui ont perdu leurs proches dans cette pandémie ravageuse.

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De leur côté, les chefs religieux affirment que leurs efforts ont été notés pour se conformer au cadre imposé par les restrictions sanitaires.

"Ils (les leaders religieux) ont maintenu vivante la foi en Dieu, et de fortes mobilisations religieuses pour nourrir la relation avec le Divin, en adaptant et en utilisant les technologies de l'information et de la communication", indiquent les membres du Conseil des religions de Maurice dans leur déclaration.

Ils ajoutent, en référence à diverses activités religieuses dans le pays insulaire de l'océan Indien : " Le Naw Ruz de nos frères et sœurs bahá'ís, le triduum pascal des chrétiens, l'Ugadi et le Ram Navami des hindous, et le début du Ramadan pour les musulmans, pour ne citer que quelques-unes de ces belles célébrations, ont été célébrés en famille, en petits groupes, sur les médias sociaux, dans un esprit de collaboration nationale. "

Les responsables des institutions confessionnelles de l'île Maurice exhortent le peuple de Dieu dans le pays à continuer à respecter les protocoles de sécurité, affirmant qu'ils sont toujours confrontés à un grand danger d'infections.

"Maintenant que le déconfinement se précise, osons rêver que cet élan national se poursuive. Car tant de défis nous attendent", disent-ils, soulignant la nécessité de relancer l'économie et de réinventer les piliers traditionnels du pays, notamment le tourisme et les exportations.

Magdalene Kahiu