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Un archevêque sud-africain exprime sa solidarité avec les victimes du conflit israélo-palestinien

L'archevêque de l'archidiocèse du Cap, en Afrique du Sud, a exprimé sa solidarité avec le peuple de Dieu dans les pays du Moyen-Orient, Israël et la Palestine, après des jours de violence qui ont fait des centaines de morts, des milliers de déplacés et détruit des biens. 

Dans une déclaration du jeudi 20 mai partagée avec ACI Afrique quelques heures avant l'annonce d'un cessez-le-feu, Mgr Stephen Brislin déclare : "L'intensité de la violence et de la rhétorique met à nu une haine brute qui nous a choqués."

"Nos cœurs vont vers tous ceux qui ont été touchés par la violence, ceux qui ont été déplacés, blessés, tués, ceux qui vivent dans la terreur ou qui ont perdu des êtres chers", déclare Mgr Brislin.

"Plus particulièrement, nous portons dans nos cœurs et nos prières nos connaissances et ceux que nous considérons comme des amis à Gaza, en Cisjordanie et en Israël qui, lors de nos visites passées, nous ont accueillis et nous ont ouvert leurs portes", dit-il, en faisant référence à ses membres de la Coordination Terre Sainte, un groupe d'évêques d'Europe, d'Afrique du Sud et d'Amérique du Nord qui se rendent chaque année en Israël et en Palestine. 

Le cabinet israélien a voté un cessez-le-feu, mettant fin aux violences qui ont débuté lorsque le

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Hamas, un groupe militaire palestinien qui contrôle le territoire autonome de la bande de Gaza, aurait tiré des roquettes en direction de la capitale israélienne, Jérusalem, obligeant les forces de défense israéliennes à riposter en lançant des missiles sur la bande de Gaza.

Le cessez-le-feu est entré en vigueur aux premières heures du vendredi 21 mai, après que l'Égypte eu tnégocié un accord de paix entre le Hamas et Israël.

Dans son message du 20 mai, Mgr Brislin reconnaît le fait que la crise n'a pas été causée par des différences religieuses. La crise, dit-il, a été "intensifiée et est une conséquence de la dépossession des terres palestiniennes et de l'établissement de colonies israéliennes, du blocus de Gaza et du mur de séparation qui enserre la Cisjordanie."

"L'heure est venue de dépasser les intérêts partisans et de prier pour la sagesse qui vient de Dieu", déclare l'archevêque sud-africain. 

Se référant à la lettre de Jacques, il affirme que la sagesse "descend d'en haut (et) est essentiellement quelque chose de pur ; elle est aussi pacifique, aimable et prévenante ; elle est pleine de miséricorde et se manifeste en faisant le bien ; il n'y a en elle aucune trace de partialité ou d'hypocrisie".

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L'archevêque appelle les personnes de bonne volonté au Moyen-Orient à entamer un dialogue "pour trouver un chemin vers une paix véritable". 

Nous leur demandons de faire entendre leur voix et de se rappeler les paroles du pape Paul VI, qui a dit : "Si vous voulez la paix, travaillez pour la justice", déclare l'archevêque sud-africain de 64 ans.

Faisant toujours référence au pape Paul VI, l'archevêque du Cap déclare : "Il a déclaré à juste titre qu'un tel effort (la paix) exigeait une 'grandeur d'âme' et c'est cette grandeur - et non la 'grandeur' des armes qui détruisent, mutilent et tuent - qui est requise en ce moment."

"C'est la grandeur de la vérité et de l'honnêteté qui ouvre la voie à la justice, tandis que l'évitement et l'obscurcissement ne feront qu'ouvrir la voie à un avenir de violence continue sans aucune résolution ni aucun espoir de paix", déclare le chef de l'Église catholique qui est à la tête de l'archidiocèse du Cap depuis décembre 2009.

"Ce sont ceux qui font la paix qui seront considérés aux yeux de Dieu", poursuit-il, ajoutant que c'est "une obligation pour tous les dirigeants d'encourager et de faciliter une véritable paix qui, une fois encore, ne peut naître que de la vérité et de la justice."

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Pour aller de l'avant, Mgr Brislin suggère que toutes les parties belligérantes "autorisent et acceptent une enquête de la Cour pénale internationale sur d'éventuels crimes de guerre, afin que des mesures appropriées puissent être prises à l'encontre de toute personne ayant commis de tels crimes et, ce faisant, ayant exacerbé la situation".