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Aujourd'hui, 28 mai, nous célébrons Saint Bernard de Menthon.

L'Eglise fait mémoire de Saint Bernard de Menthon le 28 mai. Il est né en 923, probablement au château de Menthon près d'Annecy, en Savoie, et est mort à Novare, en 1008. Il était le descendant d'une famille riche et noble et reçut une éducation approfondie. Il refusa un mariage honorable proposé par son père et décida de se consacrer plutôt au service de l'Église.

Se plaçant sous la direction de Pierre, archidiacre d'Aoste, sous l'impulsion duquel il progressa rapidement, Bernard fut ordonné prêtre et, en raison de son savoir et de sa vertu, fut nommé archidiacre d'Aoste (966), chargé du gouvernement du diocèse sous l'autorité de l'évêque. Voyant l'ignorance et l'idolâtrie qui régnaient encore parmi les habitants des Alpes, il résolut de se consacrer à leur conversion. Pendant quarante-deux ans, il continua à prêcher l'Évangile à ce peuple et porta la lumière de la foi jusque dans de nombreux cantons de Lombardie, opérant de nombreuses conversions et de nombreux miracles.

Mais pour une autre raison, le nom de Bernard restera à jamais célèbre dans l'histoire. Depuis les temps les plus anciens, il existait un chemin à travers les Alpes pennines qui menait de la vallée d'Aoste au canton suisse du Valais, par ce qui est aujourd'hui le col du Grand-Saint-Bernard. Ce col est couvert d'une neige perpétuelle de sept à huit pieds d'épaisseur, et les congères s'accumulent parfois jusqu'à une hauteur de quarante pieds. Bien que ce col soit extrêmement dangereux, surtout au printemps en raison des avalanches, il était souvent emprunté par les pèlerins français et allemands qui se rendaient à Rome.

Pour la commodité et la protection des voyageurs, saint Bernard a fondé en 962 un monastère et un hospice au point le plus élevé du col, à 8 000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Quelques années plus tard, il établit un autre hospice sur le Petit-Saint-Bernard, une montagne des Alpes grisonnes, à 7 076 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les deux hospices ont été confiés à des moines augustins après qu'il ait obtenu l'approbation pontificale lors d'une visite à Rome.

Ces hospices sont réputés pour la généreuse hospitalité offerte à tous les voyageurs sur le Grand et le Petit-Saint-Bernard, ainsi appelés en l'honneur du fondateur de ces institutions charitables. À toutes les saisons de l'année, mais surtout lors de fortes tempêtes de neige, les moines héroïques, accompagnés de leurs chiens bien dressés, partent à la recherche des victimes qui ont succombé à la rigueur du climat. Ils offrent de la nourriture, des vêtements et un abri aux malheureux voyageurs et prennent soin des morts. Ils dépendent des dons et des collectes pour leur subsistance. La majorité de ces hommes vivent à l'hospice tandis que certains ont la charge de paroisses voisines.

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Le dernier acte de la vie de saint Bernard fut la réconciliation de deux nobles dont la querelle menaçait d'être fatale. Il a été enterré dans le cloître de Saint-Laurent. Vénéré comme un saint depuis le XIIe siècle dans de nombreuses localités du Piémont (Aoste, Novare, Brescia), il a été canonisé en 1681 par Innocent XI.