Afrique de l'Ouest, 29 mai, 2024 / 11:15 (ACI Africa).
Saint Maximin était l'évêque de Trèves, et est né à Silly près de Poitiers. Il y mourut soit le 29 mai 352, soit le 12 septembre 349. Il a été éduqué et ordonné prêtre par saint Agritius, à qui il a succédé comme évêque de Trèves en 332 ou 335. À cette époque, Trèves était le siège du gouvernement de l'empereur d'Occident et, de par sa fonction, Maximin était en relation étroite avec les empereurs Constantin II et Constans.
Il fut un ardent défenseur de la foi orthodoxe contre l'arianisme et un ami intime de Saint Athanase, qu'il accueillit comme un hôte d'honneur pendant son exil de deux ans et quatre mois (336-8) à Trèves. Il reçut également avec honneur le patriarche Paul de Constantinople, banni en 341, et le rappela à Constantinople. Lorsque quatre évêques ariens vinrent d'Antioche à Trèves en 342 dans le but de gagner l'empereur Constans à leur cause, Maximin refusa de les recevoir et incita l'empereur à rejeter leurs propositions. En collaboration avec le pape Jules Ier et l'évêque Hosius de Cordoue, il persuada l'empereur Constans de convoquer le synode de Sardica en 343 et y prit probablement part. Le fait que les Ariens le considéraient comme l'un de leurs principaux adversaires est évident, puisqu'ils le condamnèrent nommément, avec le pape Jules Ier et Hosius de Cordoue, lors de leur synode hérétique de Philippopolis en 343 (Mans, "Sacrorum Conc. nova et ampl. Coll.", III, 136 sq.).
En 345, il participa au synode de Milan et présida, dit-on, un synode tenu à Cologne en 346, où l'évêque Euphratas de Cologne fut déposé en raison de son penchant pour l'arianisme. Pour l'authenticité des Actes de ce synode, voir la nouvelle traduction française de la "Conciliengeschichte" de Hefele, I, ii (Paris, 1907), pp. 830-34]. Il envoya également les saints Castor et Lubentius comme missionnaires dans les vallées de la Moselle et de la Lahn. Il est douteux que le Maximin que l'usurpateur Magnence envoya comme légat à Constantinople dans l'intérêt de la paix soit identique à l'évêque de Trèves (Athanase, "Apol. ad Const. Imp.", 9).
Son culte commença immédiatement après sa mort. Sa fête est célébrée le 29 mai, jour où son nom figure dans les martyrologes de saint Jérôme, saint Bède, saint Ado et d'autres. Trèves l'honore comme son patron. À l'automne 353, son corps fut enterré dans l'église Saint-Jean près de Trèves, où fut fondée au VIIe siècle la célèbre abbaye bénédictine de Saint-Maximin, qui prospéra jusqu'en 1802.