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Mgr Benjamin Ndiaye plaide en faveur d'un "développement qui intègre la jeunesse" au Sénégal

À l'occasion de la célébration du jubilé d'argent de la lettre pastorale publiée par les évêques catholiques du Sénégal lors de la crise de 1994, un archevêque de cette nation d'Afrique de l'Ouest a cherché à ce que les jeunes soient responsabilisés par les initiatives de développement que le pays entreprend. 

S'exprimant au début de l'événement qui avait été prévu en novembre de l'année dernière et reporté en raison des restrictions du COVID-19, Mgr Benjamin Ndiaye a déclaré : "Notre pays aspire à un développement qui intègre profondément sa jeunesse en termes de formation, d'emploi et de développement humain."

"Il faut que les jeunes trouvent dans leurs aînés l'exemple et le soutien dont ils ont tant besoin, dans un pays discipliné, organisé, respectueux des lois et règlements, sans artifices, sans conditions, un pays où le temps des responsables prévaut, avec des citoyens capables de répondre de leurs engagements dans la cité", a déclaré Mgr Ndiaye lors du forum national de trois jours qui doit s'achever vendredi 11 juin.

L'archevêque a posé la question suivante : " Cela soulève la question cruciale : Comment promouvoir une jeunesse qui croit en son pays, sa culture, ses capacités, ses valeurs et son identité de citoyen ?" 

Le forum, qui se tient sous le thème "Construire un Sénégal de justice et de paix", commémore la lettre pastorale des évêques catholiques de la nation ouest-africaine publiée le 20 novembre 1994.

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La Lettre a été inspirée par la crise multidimensionnelle qui touchait le pays à l'époque, avec des effets visibles sur les plans économique, social, moral et religieux, à travers l'aggravation de la pauvreté, l'érosion des valeurs traditionnelles, le danger d'une évolution vers l'intolérance et le fondamentalisme, et une exclusion accrue des minorités.

En réponse à ces défis, les évêques catholiques ont invité tous les Sénégalais à "une véritable conversion de notre vie sociale ; à être des citoyens exemplaires, voués, à tous les niveaux, à la promotion du bien commun."

Ils ont souligné la nécessité de l'autosuffisance alimentaire, de la production locale, de la consommation locale et du développement du marché intérieur.

S'adressant aux participants lors du forum organisé dans le diocèse de Thiès au Sénégal, Mgr Ndiaye a noté que la session est un "moment de réflexion et d'échange qui vise à renforcer la contribution de l'Église à la construction d'un Sénégal de justice et de paix, sur les traces de nos frères évêques aînés, il y a plus de 25 ans". 

"Nous espérons que ce forum suscitera une prise de conscience citoyenne pour un meilleur vivre ensemble dans la communion et la fraternité, le respect et la promotion du bien commun", a déclaré l'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Dakar.

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S'exprimant également lors du forum national, le nonce apostolique au Sénégal, Mgr Michael Wallace Banach, a noté que "la lutte pour la justice et la participation à la transformation du monde apparaissent comme une dimension constitutive de la prédication de l'Évangile, qui est la mission de l'Église pour la rédemption de l'humanité."

"Ainsi, pendant trois jours, les évêques se pencheront sur les questions d'actualité qui touchent le pays afin de construire ensemble un Sénégal de justice et de paix", a déclaré Mgr Banach.

Il a ajouté : "Les défis auxquels le Sénégal est confronté aujourd'hui ne sont pas étrangers à la dynamique de l'Évangile qui, par la puissance de l'Esprit Saint, libère les personnes de leurs péchés personnels et de leurs conséquences dans la vie sociale."

"Vingt-cinq ans après cette fameuse lettre pastorale des évêques du Sénégal, une analyse est nécessaire pour évaluer son impact sur la société, et faire des recommandations pour l'avenir", a encore dit le représentant du Saint-Père au Sénégal.