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Une entité chrétienne dénonce la longue détention d'un chercheur égyptien et demande sa libération

Patrick George Zaki Patrick George Zaki

Christian Solidarity Worldwide (CSW), une organisation de défense des droits de l'homme basée au Royaume-Uni, demande la libération immédiate de Patrick George Zaki qui est détenu par les autorités égyptiennes depuis février 2020.

Ce militant des droits de l'homme, étudiant dans une université italienne, a été arrêté dans la capitale égyptienne, Le Caire, pour avoir prétendument "diffusé des fake news à l'intérieur et à l'extérieur de l'Égypte".

Ceci après que M. Zaki ait publié l'article "Déplacement, meurtre et oppression : Les résultats d'une semaine de la vie quotidienne des coptes égyptiens" dans lequel il décrit sa vie de chrétien dans le pays.

  1. Zaki a comparu devant une cour d'assises de la sécurité d'État le 14 septembre, mais son procès a été reporté au 28 septembre.

Dans un rapport publié le 20 septembre, le président fondateur de CSW, Mervyn Thomas, déclare que les responsables de l'organisation sont "préoccupés par les retards pris par le procès de Patrick George Zaki et par les accusations infondées portées contre lui."

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Le président de CSW ajoute que la détention de 19 mois de M. Zaki va à l'encontre de l'article 143 du Code de procédure pénale égyptien, qui prévoit une période d'attente de six mois pour les délits, de 18 mois pour les crimes et de deux ans pour les crimes passibles de la peine de mort.

  1. Mervyn demande la "libération immédiate et inconditionnelle" de M. Zaki qui a travaillé comme chercheur à l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR).

Le président de la CSW exhorte également le gouvernement égyptien "à permettre à tous ceux qui travaillent à la défense et au respect des droits de l'homme dans le pays de le faire sans harcèlement ni intimidation".

L'Égypte a été sous les feux de la rampe pour avoir violé les droits des militants des droits de l'homme en les détenant illégalement pendant de longues périodes.

En 2019, les autorités égyptiennes ont fait une descente au domicile de Rami Kamil au Caire et l'ont arrêté. Il était accusé d'avoir rejoint une organisation terroriste, d'avoir troublé l'ordre public, d'avoir incité le public contre l'État et d'avoir utilisé les médias sociaux pour attiser les tensions sectaires entre musulmans et chrétiens.

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GergesSameehZaki est également en détention depuis novembre 2020, date à laquelle il a été arrêté après que des violences sectaires ont éclaté dans le village de Barsha, dans le gouvernorat de Minya, en Haute-Égypte.

Un tribunal antiterroriste du Caire a renouvelé la détention de M. Sameeh pour 45 jours le 7 septembre.

Le 15 septembre, les responsables de la CSW ont appelé le gouvernement égyptien à "mettre fin à la pratique consistant à prolonger la détention provisoire de manière arbitraire et indéfinie, et à faciliter la libération immédiate de M. Sameeh, de M. Kamil et des autres personnes détenues avant jugement pour des périodes dépassant les dispositions légales".

"Nous exhortons également les autorités à adopter des mesures visant à lutter contre la culture de la punition collective dans la région de Minya, et à s'attaquer à l'hostilité sociétale qui sous-tend la discorde sectaire par le biais d'un solide programme d'éducation civique qui promeut le respect de la diversité religieuse et l'égalité de la citoyenneté ", ont déclaré les responsables de CSW.

Ils ont ajouté : "Les organisations locales de défense des droits de l'homme comme celle de M. Kamil sont essentielles à cet effort, et elles doivent être autorisées à entreprendre ce travail sans entrave."

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Le 13 septembre, les dirigeants de dix organisations non gouvernementales opérant dans ce pays d'Afrique du Nord à prédominance musulmane ont déclaré que la détention de M. Zaki constituait "une atteinte aux droits de tous les Égyptiens à la liberté d'expression, et aux droits des Égyptiens chrétiens en particulier de revendiquer leur droit à l'égalité tant sur le plan social que devant la loi".