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Mgr Badejo: "Œuvrez à la transformation du monde dans lequel nous vivons "

Chaque chrétien est appelé, "dans son ADN", à transformer l'endroit où il vit, a déclaré un évêque catholique aux chrétiens de son pays natal, le Nigeria.

Mgr Emmanuel Adetoyese Badejo, qui s'exprimait lors du rassemblement des membres de l'Association chrétienne du Nigeria (CAN), dans le sud-ouest du pays, a déclaré que l'appel lancé aux disciples du Christ pour qu'ils transforment et n'abandonnent pas la nation, dont la situation est "assez mauvaise", s'élève en vertu de leur qualité de disciples.

"Même au sein de ce pays alambiqué qu'est le Nigeria, chaque chrétien authentique est appelé, même dans son ADN, à désirer et à travailler pour l'unité des chrétiens et aussi à travailler pour la transformation du monde dans lequel nous vivons", a déclaré Mgr Badejo lors de la réunion du 22 septembre.

Dans sa déclaration partagée avec ACI Afrique, l'Ordinaire du diocèse d'Oyo au Nigeria a déclaré : "Être chrétien, c'est être un transformateur du monde par le biais de la vie de disciple du Christ et de la grâce de Dieu."

Dans la déclaration, Mgr Badejo note que certains Nigérians veulent se dissocier du pays "ce qui ne fonctionne tout simplement pas".

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"Le point le plus répandu du discours public au Nigeria aujourd'hui est peut-être de savoir s'il faut briser le Nigeria ou le garder comme un seul pays", observe l'évêque catholique nigérian, ajoutant que certains groupes chrétiens tentent déjà de "s'extirper d'un pays considéré comme irrémédiablement corrompu, injuste et condamné".

Il appelle les chrétiens nigérians à transformer leur nation de l'intérieur, à l'instar de Jésus qui "a choisi de ne pas retirer ses disciples d'un monde qui était clairement corrompu, antagoniste et hostile à leur égard à son époque". ”

"Notre christianisme semble nous dicter que refaire le Nigeria ne doit pas signifier le défaire mais le transformer", déclare l'évêque Badejo dans sa déclaration intitulée "L'ADN chrétien et la situation actuelle au Nigeria". ”

"Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, ce sont des dirigeants chrétiens engagés, des individus passionnés et des groupes chrétiens dévoués qui peuvent utiliser l'Évangile du Christ pour être le fer de lance d'une transformation spirituelle, d'une révolution morale et d'une réorientation éthique dans notre société", dit-il, et il ajoute que c'est la seule façon de donner "un témoignage crédible de Jésus devant les hommes et les femmes de notre temps".

L'évêque du diocèse d'Oyo, qui est également président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), exhorte les dirigeants chrétiens sous les auspices du CAN à "former des fantassins pour l'avenir afin de mieux défendre et protéger les droits et le bien-être des chrétiens et du christianisme".

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"Si le CAN doit jouer efficacement ce rôle et agir en tant qu'avant-garde du bien-être spirituel et moral de cette nation, il doit déterminer consciemment avec quels outils et stratégies il doit faire ce travail", déclare Mgr Badejo.

Il pose la question suivante : "Quels sont nos outils pour changer la politique, l'économie et la sociologie futures du Nigeria ?" Il ajoute : "Le CAN doit se constituer en plate-forme pour former les futurs politiciens aux valeurs chrétiennes qui pourront transformer la société à l'avenir."

Le christianisme aura une influence directe et efficace sur la politique du Nigéria et transformera la société selon le commandement du Christ si le CAN prend la tête de la formation des politiciens, souligne l'évêque nigérian. 

Il ajoute que les dirigeants chrétiens du Nigeria doivent être en première ligne pour défendre la vie humaine dans ce pays d'Afrique occidentale où "la culture de la mort semble éclipser rapidement la culture de la vie".

Mgr Badejo souligne que les meurtres, les assassinats, les suicides, les lynchages, les vols à main armée, les avortements et les meurtres connexes sont quelques-unes des actions qui dominent l'actualité dans la nation la plus peuplée d'Afrique.

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"Le CAN doit être entendu plus souvent sur la question du caractère sacré de la vie humaine et sur le fait que chaque être humain est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu tout-puissant", déclare l'évêque nigérian de 60 ans.

L'évêque, qui dirige le diocèse d'Oyo au Nigeria depuis novembre 2009, ajoute : "Si les chrétiens appartiennent vraiment au Christ, qui nous a apporté la vie et non la mort, comme l'affirme l'Écriture, les questions relatives à la vie, dans ce sens, doivent fréquemment figurer dans les interventions du CAN, car c'est là que réside notre crédibilité en tant que disciples du Christ."

En ce qui concerne l'invasion agressive de la culture de la mort, Mgr Badejo déclare que les dirigeants chrétiens doivent s'élever contre le projet d'éducation sexuelle complète (CSE) "qui permet d'enseigner aux enfants dès l'âge de 7 ans et aux jeunes les détails de la planification familiale artificielle, y compris la contraception et l'avortement, et de les endoctriner pour qu'ils considèrent l'homosexualité et la culture gay comme un autre mode de vie acceptable".

"Tout cela est soigneusement couché comme une introduction aux questions de genre et aux droits sexuels, mais c'est peut-être le phénomène le plus destructeur de la maîtrise de soi, de la chasteté, du mariage et de la vie familiale jamais vu dans l'histoire", dit-il en référence au CSE.

Le CSE dépeint l'abstinence et la maîtrise de soi comme des obstacles à la liberté individuelle, ce qui devrait inquiéter suffisamment le CAN pour mériter une intervention et une action publiques occasionnelles, dit-il encore.

L'Ordinaire d'Oyo demande également à la direction du CAN de "guider et d'inspirer les églises/chrétiens membres à être conscients et à s'intéresser à ces préoccupations environnementales pour un avenir meilleur".

"Dieu nous a donné la terre pour que nous en prenions soin afin que la terre puisse prendre soin de nous en retour", dit-il, et il ajoute que la dégradation de la terre dans des activités telles que le forage pétrolier, la déforestation, la gestion des déchets et l'exploitation minière "mérite l'attention occasionnelle du CAN."