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Aujourd'hui, 6 octobre, nous célébrons Saint Bruno, fondateur

Le 6 octobre, l'Église catholique commémore Saint Bruno de Cologne, fondateur de l'ordre des moines chartreux qui restent remarquables pour leur règle de vie contemplative strictement traditionnelle et austère.

Né en 1030, Bruno aurait appartenu à une famille éminente de la ville de Cologne. On sait peu de choses de ses premières années, si ce n'est qu'il a étudié la théologie dans l'actuelle ville française de Reims avant de retourner dans son pays natal, où il a probablement été ordonné prêtre vers 1055.

De retour à Reims l'année suivante, il a rapidement pris la tête de l'école qu'il y avait fréquentée, après le départ de son directeur, Heriman, qui était entré dans la vie religieuse consacrée en 1057. Bruno a dirigé et enseigné à l'école pendant près de deux décennies, acquérant une excellente réputation en tant que philosophe et théologien, jusqu'à ce qu'il soit nommé chancelier du diocèse local en 1075.

L'époque où Bruno était chancelier a coïncidé avec un tumulte à Reims concernant le comportement de son nouvel évêque, Manassès de Gournai. Suspendu par la décision d'un conseil local, l'évêque en appelle à Rome tout en attaquant et en pillant les maisons de ses opposants. Bruno quitte le diocèse pendant cette période, bien qu'il soit considéré comme un successeur possible de Manassès après la déposition définitive de l'évêque en 1080.

Le chancelier, cependant, n'était pas intéressé par la direction de l'Église de Reims. Bruno et deux de ses amis avaient résolu de renoncer à leurs biens et positions mondaines et d'entrer dans la vie religieuse. Inspiré par un rêve de demander conseil à l'évêque qui sera plus tard canonisé sous le nom de Saint Hugh de Grenoble, Bruno s'installe dans les montagnes de la Chartreuse en 1084, rejoint par un petit groupe d'érudits désireux de devenir moines.

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En 1088, l'un des anciens étudiants de Bruno est élu pape Urbain II. Six ans après le début de sa vie de moine alpin, Bruno est appelé à quitter son monastère isolé pour aider le pape dans sa lutte contre un prétendant papal rival ainsi que contre l'empereur romain germanique Henri IV.

Bruno a été un proche conseiller du pape pendant une période critique de réforme. À cette époque, il rejette également une autre chance de devenir évêque, cette fois dans la région italienne de Calabre. Bien qu'il ait obtenu la permission du pape de revenir à la vie monastique, Bruno devait rester en Italie pour aider périodiquement le pape, plutôt que de retourner dans son monastère en France.

Dans les années 1090, Bruno se lie d'amitié avec le comte Roger de Sicile et de Calabre, qui accorde des terres à son groupe de moines et permet la fondation d'un grand monastère en 1095. Les moines étaient connus, à l'époque comme aujourd'hui, pour leur pratique stricte de l'ascétisme, de la pauvreté et de la prière, et pour leur forme d'organisation unique, combinant la vie solitaire des ermites et la vie collective des moines plus conventionnels.

Saint Bruno mourut le 6 octobre 1101, après avoir fait une profession de foi remarquable qui fut conservée pour la postérité. Dans cet ultime témoignage, il insiste particulièrement sur la doctrine de la présence eucharistique du Christ, qui avait déjà commencé à être remise en question dans certaines parties de l'Église occidentale.

"Je crois, attesta-t-il, aux sacrements que l'Église croit et tient en respect, et surtout que ce qui a été consacré sur l'autel est la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour le pardon de nos péchés et dans l'espoir du salut éternel."

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La vénération de saint Bruno a été approuvée officiellement en 1514, et étendue à tout le rite latin en 1623. Plus récemment, son ordre chartreux a fait l'objet du film documentaire "Into Great Silence" (2006), qui relate la vie des moines du monastère de la Grande Chartreuse.