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Aujourd'hui, 11 novembre, nous fêtons saint Martin de Tours

Le 11 novembre, l'Église catholique honore saint Martin de Tours, qui a quitté son poste dans l'armée romaine pour devenir un "soldat du Christ" en tant que moine, puis évêque.

Martin est né vers l'an 316 dans l'actuelle Hongrie. Sa famille a quitté cette région pour l'Italie lorsque son père, fonctionnaire militaire de l'Empire romain, a dû y être muté. Les parents de Martin étaient païens, mais il a ressenti une attirance pour la foi catholique qui était devenue légale dans tout l'empire en 313. Il a reçu une instruction religieuse à l'âge de 10 ans et a même envisagé de devenir un ermite dans le désert.

Les circonstances l'obligèrent cependant à rejoindre l'armée romaine à l'âge de 15 ans, alors qu'il n'avait même pas reçu le baptême. Martin s'est efforcé de mener une vie humble et droite dans l'armée, donnant une grande partie de sa solde aux pauvres. Sa générosité a conduit à un incident qui a changé sa vie : il a rencontré un homme qui gelait sans vêtements chauds près d'une porte de la ville d'Amiens en Gaule.

Alors que ses compagnons d'armes passaient près de l'homme, Martin s'est arrêté et a coupé sa propre cape en deux avec son épée, donnant une moitié au mendiant gelé. Cette nuit-là, le soldat non baptisé a vu le Christ en rêve, portant la moitié du manteau qu'il avait donné au pauvre homme. Jésus déclara : "Martin, un catéchumène, m'a revêtu de ce vêtement."

Martin sut que le moment pour lui de rejoindre l'Église était arrivé. Il resta dans l'armée pendant deux ans après son baptême, mais désirait donner sa vie à Dieu plus pleinement que ne le permettait la profession. Mais lorsqu'il demanda finalement la permission de quitter l'armée romaine, lors d'une invasion par les Allemands, Martin fut accusé de lâcheté.

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Il a répondu en proposant de se présenter sans armes devant les forces ennemies. "Au nom du Seigneur Jésus, et protégé non pas par un casque et une cuirasse, mais par le signe de la croix, je me jetterai sans crainte dans les escadrons les plus épais de l'ennemi." Mais cette démonstration de foi est devenue inutile lorsque les Allemands ont cherché la paix, et Martin a été démobilisé.

Après avoir vécu en tant que catholique pendant un certain temps, Martin s'est rendu à la rencontre de l'évêque Hilaire de Poitiers, un théologien compétent qui a été canonisé plus tard. Le dévouement de Martin à la foi impressionne l'évêque, qui demande à l'ancien soldat de revenir dans son diocèse après avoir entrepris un voyage en Hongrie pour rendre visite à ses parents. Là-bas, Martin a persuadé sa mère, mais pas son père, de rejoindre l'Église.

Entre-temps, cependant, Hilary avait provoqué la colère des Ariens, un groupe qui niait que Jésus était Dieu. L'évêque est donc banni, ce qui empêche Martin de retourner dans son diocèse comme prévu. Au lieu de cela, Martin a mené pendant un certain temps une vie d'ascèse sévère, qui a failli entraîner sa mort. Les deux hommes se sont retrouvés en 360, lorsque le bannissement d'Hilaire de Poitiers a pris fin.

Après leurs retrouvailles, Hilaire a accordé à Martin un terrain pour construire ce qui pourrait être le premier monastère de la région de la Gaule. Au cours des dix années de vie monastique qui suivirent, Martin devint célèbre pour avoir fait revenir deux personnes d'entre les morts grâce à ses prières. Cette preuve de sa sainteté lui valut d'être nommé troisième évêque de Tours, au cœur de la France actuelle.

Martin ne voulait pas devenir évêque, et avait même été poussé à quitter son monastère par ceux qui voulaient qu'il dirige l'église locale. Une fois nommé, il a continué à vivre comme un moine, s'habillant sobrement et ne possédant aucun bien personnel. Dans ce même esprit de sacrifice, il a parcouru son diocèse, d'où il aurait chassé les pratiques païennes.

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L'Église et l'Empire romain traversent une période de bouleversements pendant l'épiscopat de Martin. Le priscillianisme, une hérésie impliquant le salut par un système de connaissances secrètes, a causé de si graves problèmes en Espagne et en Gaule que les autorités civiles ont condamné les hérétiques à mort. Mais Martin, avec le pape et saint Ambroise de Milan, s'opposa à cette condamnation à mort des priscillianistes.

Même à un âge avancé, Martin a continué à mener une vie austère axée sur le soin des âmes. Son disciple et biographe, saint Sulpicius Severus, a noté que l'évêque aidait tous les gens à résoudre leurs problèmes moraux, intellectuels et spirituels. Il a également aidé de nombreux laïcs à découvrir leur vocation à la vie consacrée de pauvreté, de chasteté et d'obéissance.

Martin prévoyait sa propre mort et l'annonçait à ses disciples. Mais lorsque sa dernière maladie l'a frappé au cours d'un voyage pastoral, l'évêque n'était pas sûr de vouloir quitter son peuple.

"Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse aucun travail. Que ta sainte volonté soit faite", a-t-il prié. Il a développé une fièvre, mais n'a pas dormi, passant ses dernières nuits en présence de Dieu dans la prière.

"Permettez-moi, mes frères, de regarder plutôt vers le ciel que sur la terre, afin que mon âme soit dirigée pour prendre son envol vers le Seigneur vers lequel elle se dirige", a-t-il déclaré à ses disciples, peu avant sa mort en novembre 397.

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Saint Martin de Tours compte historiquement parmi les saints les plus aimés de l'histoire de l'Europe. Dans un discours à l'Angélus en 2007, le pape Benoît XVI a exprimé son espoir "que tous les chrétiens puissent être comme saint Martin, des témoins généreux de l'Évangile de l'amour et des bâtisseurs infatigables d'un partage coresponsable."