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L'accord final de la COP26 est "profondément décevant, une occasion manquée" : Entité catholique

Crédit : Trócaire Crédit : Trócaire

L'incapacité des dirigeants mondiaux à inclure le financement des pertes et dommages dans l'accord final de la COP26 est "profondément décevante", a déclaré la direction de l'agence de développement des évêques catholiques d'Irlande, Trócaire.

Dans un rapport publié dimanche 14 novembre, un responsable de Trócaire décrit cet échec comme une "occasion manquée" par les nations puissantes qui ont le plus contribué au changement climatique.

 Dans le rapport, Siobhan Curran, responsable de la politique et du plaidoyer de Trócaire, qui a assisté à la COP26, déclare : "L'accord ne fait pas preuve de solidarité pour aider les communautés brisées à se rétablir et à se reconstruire après des catastrophes climatiques."

"On attendait beaucoup de la COP26 qu'elle soit l'occasion pour les pays riches de faire un pas en avant et de reconnaître qu'ils ont le plus contribué à la crise climatique", explique Mme Curran.

Elle ajoute, en référence aux dirigeants des pays riches : "Ils ont tourné le dos aux communautés indigènes, aux petits agriculteurs, aux femmes et aux filles qui ont désespérément besoin de soutien pour se rétablir et se reconstruire après une catastrophe climatique. Il s'agit là d'une grande injustice." 

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"Le monde est en situation d'urgence, et nous avons besoin que les dirigeants mondiaux agissent comme si nous étions en situation d'urgence", note Mme Curran, et ajoute : "L'heure tourne. Les gens subissent en ce moment même les conséquences dévastatrices de l'inaction climatique."

Selon Mme Curran, si l'engagement de "fournir d'urgence" 100 milliards de dollars pour le financement du climat est bienvenu, "il s'agit encore d'une fraction du montant qui sera nécessaire face à l'urgence climatique."

Dans le rapport du 14 novembre, la directrice générale de Trócaire, Caoimhe de Barra, déclare : "Une énorme quantité de travail a été accomplie au cours des deux dernières semaines et un élément positif a été que les yeux du monde ont été braqués sur les problèmes critiques résultant de la crise climatique."

"Il nous appartient maintenant à tous de faire pression sur les décideurs nationaux pour qu'ils agissent avec l'urgence requise", ajoute-t-elle.

Mme Barra note que "cette CdP a été marquée par l'exclusion. La société civile a eu du mal à accéder aux sessions de la COP et beaucoup ont été exclus de la zone de négociation."

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"Les personnes originaires des pays du Sud et des pays les plus touchés par la crise climatique étaient sous-représentées à la Conférence des Parties, alors qu'il s'agit des communautés les plus affectées et que leurs voix devaient être entendues", ajoute-t-elle.

La semaine dernière, Mme Barra a dénoncé le rôle des grandes entreprises dans la crise climatique et la dégradation de l'environnement.

Elle a appelé les États à entreprendre les transformations "sérieuses et profondes" qui sont nécessaires pour faire face aux effets du changement climatique.