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Les leaders religieux de l'île Maurice exhortent le gouvernement à réviser les restrictions relatives aux cultes publics

Les membres du Conseil des religions de l'île Maurice demandent au gouvernement du pays de revoir à la hausse le nombre de fidèles qui peuvent prendre part à des célébrations publiques en même temps.

La semaine dernière, le Premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth, a annoncé de nouvelles restrictions sanitaires COVID-19, parmi lesquelles la limitation du nombre de fidèles à un maximum de 10.  

Dans une déclaration du mardi 16 novembre, les chefs religieux expliquent que leur objectif n'est pas de défier le gouvernement mais de parvenir à un consensus sur la manière de gérer l'augmentation des cas decoronavirus dans la nation insulaire de l'océan Indien.

Ils suggèrent que le gouvernement mauricien envisage d'autoriser 50 personnes à assister à un rassemblement religieux en même temps, en assurant le gouvernement que les directives de sécurité du COVID-19 seront respectées.

"Notre souhait serait que les rassemblements religieux tels que les prières au temple, à la mosquée, les messes et les cultes soient autorisés pour un maximum de 50 personnes et que ces lieux soient bien ventilés et aérés, et que les réunions soient organisées dans la stricte application des règles sanitaires", indiquent les responsables confessionnels dans une déclaration obtenue par ACI Afrique.

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Dans les sanctuaires et autres lieux similaires, ils ont proposé que le nombre maximum de fidèles soit de dix personnes.

Il est important que le gouvernement revoie les directives relatives au culte car "les gens cherchent l'espoir, la consolation et le réconfort dans les lieux sacrés et spirituels", affirment les chefs religieux de Maurice.

Dans une annonce faite le 12 novembre, le Premier ministre Jugnauth a également ordonné que les mariages et les funérailles soient suivis par un maximum de 50 personnes. 

Les écoles ont également été fermées dans cette nation insulaire de l'océan Indien qui a enregistré 18 979 cas de pandémie, dont 240 décès et 1 854 guérisons. 

Dans leur déclaration, les membres du Conseil des religions de l'île Maurice disent soutenir les efforts du gouvernement pour minimiser la propagation du COVID-19. 

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Ils ont toutefois exhorté le gouvernement à consulter les Mauritaniens avant d'émettre des directives pour gérer la propagation du coronavirus. 

"Tout en soulignant qu'un gouvernement doit gouverner, le Conseil tient à rappeler que gouverner par le dialogue reste la formule préférée des Mauritaniens", déclarent les responsables confessionnels mauriciens, et ajoutent : "Les décrets ne doivent pas être pris sur la base de la confrontation." 

Dans leur déclaration collective, les chefs religieux appellent également à une unité semblable à celle qui s'est manifestée parmi les Mauriciens aux premiers jours de la pandémie. 

"De nos jours, la souffrance et l'espoir se côtoient dans notre vie quotidienne. Il est plus que souhaitable que nous laissions nos égos derrière nous et que nous nous laissions envahir par la compassion, la compréhension et la conciliation pour combattre l'ennemi invisible", disent-ils, ajoutant que le peuple a embrassé la vertu de la solidarité lorsque la maladie a été signalée pour la première fois dans le pays.