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Respecter les lieux sacrés et s'habiller correctement pour aller à l'église, selon un évêque catholique sud-africain

L'évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap, en Afrique du Sud, a mis en garde le peuple de Dieu de l'archidiocèse contre le manque de respect des lieux sacrés dans leur manière de s'habiller et leur incapacité à garder le silence lorsqu'ils participent à des fonctions religieuses.

Dans sa réflexion du vendredi 19 novembre, Mgr Sylvester David déclare que l'église du 21e siècle semble avoir perdu son caractère sacré, les gens étant devenus si négligents que le silence n'est pas observé par certains fidèles, même pendant le culte.

"Nous avons perdu notre sens des lieux sacrés, oubliant qu'il y a une différence entre le culte et le divertissement. Bien que nous n'exigions pas des codes vestimentaires extrêmement formels pour les célébrations liturgiques, il n'est pas bon d'arriver dans l'assemblée cultuelle habillé de manière désordonnée", déclare Mgr David.

L'évêque sud-africain ajoute : "Il y a une différence entre aller à la messe et aller à la plage. De plus, notre participation à la liturgie ne doit pas être accidentelle. Nous nous préparons à la messe par la prière et le recueillement. Nous ne sommes pas censés sortir du lit pour aller à la chapelle."

S'adressant aux prêtres catholiques, Mgr David déclare qu'il existe deux types de préparations qui doivent être prises en compte avant qu'un membre du clergé n'apparaisse dans un lieu sacré.

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"Pour les prêtres, il devrait y avoir deux types de préparation : une préparation à distance pendant laquelle nous nous laissons nourrir et transformer par la Parole ; et [...] une brève période de silence avant notre rencontre avec le Christ dans la liturgie", dit-il dans sa réflexion du 19 novembre.

Il explique : "Nous sommes devenus négligents en ce sens que même nos églises ne sont plus des lieux de silence. Jésus a dit très clairement que ses disciples devaient être dans le monde mais pas du monde. Être du monde signifie être possédé par le monde".

"Nous aimons parfois penser que nous possédons le monde, mais en réalité, c'est le contraire qui se produit : le monde nous possède", affirme-t-il.

L'évêque sud-africain affirme que les gens doivent mesurer leur valeur personnelle par rapport aux valeurs de l'Évangile et non par rapport aux normes fixées par le monde.

Il fait référence à la lettre de saint Paul aux Éphésiens, qui, selon lui, exprime la nécessité de garder son corps saint, car il représente le temple de Dieu.

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L'évêque David parle ensuite de la colère et de son effet sur la vie du peuple de Dieu.

"Il y a deux types de colère dans la bible. L'un est la juste colère que nous montrons lorsque les innocents souffrent. Jésus a montré ce type de colère lorsqu'il a traité Hérode de renard. Les prophètes l'ont fait lorsqu'ils se sont révoltés contre l'injustice", explique l'évêque David.

Il ajoute : "Le deuxième type de colère est une force négative et peut être destructeur. C'est le type de colère qui nous empêche de dormir la nuit en complotant la chute de notre voisin."

Dans sa réflexion, l'évêque sud-africain fait référence à saint Paul qui, dit-il, appelle tous les chrétiens à éviter la colère associée aux forces négatives, car il s'agit d'une "émotion inutile par laquelle nous plantons un poignard dans notre propre cœur et attendons que les autres saignent".