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Les Jésuites annoncent une initiative de bourses d'études pour les femmes africaines pour étudier la théologie

Une affiche de la bourse St Ignace pour les femmes qui étudient la théologie Domaine public Une affiche de la bourse St Ignace pour les femmes qui étudient la théologie
Domaine public

Les membres de la Compagnie de Jésus (les jésuites) cherchent à donner aux femmes d'Afrique les moyens de s'engager de façon crédible dans la conversation sur les questions de foi par le biais d'un programme de parrainage appelé " Bourse Saint Ignace pour les femmes théologiennes ", une démarche qui est cohérente avec la mission de cette institution séculaire et les directives pastorales du Pape François, également jésuite.

 L'école jésuite de théologie du Hekima University College (HUC) à Nairobi, au Kenya, est heureuse d'annoncer l'attribution de la " bourse St Ignace pour les femmes théologiennes ". Cette bourse est destinée aux femmes africaines (religieuses ou laïques) pour leur permettre d'étudier en vue d'obtenir une licence en théologie (BTh) ou une maîtrise en théologie/licence en théologie sacrée ", peut-on lire en partie sur l'affiche annonçant la bourse.

Dans un entretien avec ACI Afrique, le coordinateur de la bourse de théologie, le Père Peter Knox, jésuite, a expliqué la raison de cette initiative.

"En accord avec l'orientation pastorale du Pape François et les orientations de la Compagnie de Jésus (de) marchant avec les marginaux, l'Ecole jésuite de théologie s'inquiète du fait que les voix et les points de vue des femmes ne sont pas suffisamment entendus dans l'Eglise catholique en Afrique, en particulier lorsqu'il s'agit de questions concernant la foi ", a déclaré le jésuite basé à Nairobi, qui donne des conférences au HUC, à l'ACI Afrique mardi 14 janvier.

Il a ensuite décrit les études en théologie comme " la foi qui cherche à comprendre " et " la meilleure façon d'arriver à comprendre et à exprimer notre foi au-delà du niveau du catéchisme ".

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À cet égard, a dit le prêtre jésuite né en Afrique du Sud, l'initiative de la bourse cherche à inclure les femmes africaines dans le discours de la foi, " pour entendre la théologie du point de vue des femmes et pour aider les femmes à développer une voix plus forte dans notre Église. ”

Les bénéficiaires de la bourse qui auront rempli les conditions d'admission entreprendront leurs études au Hekima University College, l'institution jésuite basée à Nairobi et affiliée à l'Université Catholique d'Afrique de l'Est (CUEA).

Selon le professeur Knox, l'initiative de bourses vise les femmes car "il y a tant d'opportunités pour les hommes d'étudier la théologie."

Il a expliqué plus loin : " Il est évident que tous les séminaristes qui se préparent à la prêtrise doivent avoir au moins le niveau le plus élémentaire de théologie avant l'ordination. Cependant, beaucoup de religieuses et de laïques n'ont pas cette possibilité et sont donc souvent considérées comme mal informées ou non formées lorsqu'il s'agit de questions de théologie. ” 

"Notre licence donne à nos diplômés le même niveau de formation théologique que la plupart des prêtres", a dit et ajouté le professeur Knox qui enseigne la théologie à l'HUC depuis sept ans, "Notre licence leur donnera la 'licence' pour enseigner dans les séminaires et les facultés de théologie catholiques."

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Il y a des discussions sur la possibilité d'offrir, au HUC, " des bourses complètes à l'avenir aux femmes catholiques pour faire un doctorat en théologie dans des universités ou des facultés accréditées en Afrique ", a déclaré le professeur Knox, directeur adjoint des affaires académiques du HUC, à l'ACI Afrique lors de l'interview du 14 janvier. 

Interrogé sur le caractère pratique des cours de théologie pour les bénéficiaires, le professeur jésuite a expliqué : " Nous avons intégré dans notre diplôme de licence une composante qui donne à nos étudiants une expérience de l'enseignement au niveau de la licence. ”

Il a ajouté : "Les étudiantes qui étudient avec nos séminaristes les aideront à se préparer au ministère de l'Église tout entière."

Les bénéficiaires potentiels devraient présenter leur demande d'ici la mi-avril 2020.