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Caritas RD Congo se distancie des allégations de "perturbation des paiements aux écoles".

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Le Secrétariat Général de la Conférence Episcopale de la République Démocratique du Congo -

RDC - (CENCO) a nié les allégations selon lesquelles une institution bancaire affiliée à l'Eglise Catholique ainsi que d'autres banques de la nation centrafricaine perturbent le paiement des fonds alloués aux écoles du pays.

La controverse est centrée sur les affirmations du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) selon lesquelles les banques et Caritas RDC ont perturbé le paiement des frais de fonctionnement alloués aux écoles dans le cadre de l'éducation de base gratuite, a rapporté mediacongo.

Selon la secrétaire générale du SYECO, Cécile Tshiyombo, les banques exigent comme condition préalable, la présentation des décrets pour la création des écoles.

"Nous sommes allés à une réunion avec les banques où nous avons convenu que les écoles peuvent même être payées avec des listes de paie. Mais lorsque vous arrivez dans une banque, le directeur ou le délégué des enseignants est obligé de présenter le décret ou l'arrêté signé par le chef de l'Etat créant l'école. C'est absurde ", a expliqué Mme Tshiyombo dans une interview à Radio Top Congo 

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Quant à Caritas RD Congo, "elle ne paie tout simplement pas les frais de fonctionnement des écoles publiques", dit-elle et poursuit, "Avec Caritas, c'est sérieux ! Si on prend Boende, Lisala, Mwenga, Caritas ne paie pas l'argent. Il dit que l'État congolais a sa dette. Je n'ai jamais vu personne se faire justice lui-même."

Cependant, dans une tentative de démystifier les revendications, la CENCO a déclaré que Caritas ne s'occupait plus des salaires des enseignants.

" Le Secrétariat Général de la CENCO souhaite clarifier l'opinion nationale en matière de droit de réponse contre les fausses déclarations du Secrétariat Général de l'Union des Ecoles Congolaises (SYECO) ", peut-on lire en partie dans le communiqué de presse de la CENCO parvenu à ACI Afrique le mercredi 15 janvier.

La déclaration poursuit en affirmant : " En tant qu'ONG, Caritas RDC n'est plus responsable de la gestion des salaires des enseignants. C'est l'Institution Financière pour les Œuvres de Développement (IFOD SA), la société de microfinance de l'Eglise Catholique, qui assure cette mission, conformément aux obligations des parties telles que définies dans le protocole d'accord du 11 août 2011, entre le Gouvernement et l'Eglise Catholique en République Démocratique du Congo".

Caritas Microfinance Bank est une institution financière gérée par Caritas Internationalis, une confédération de plus de 160 membres travaillant à la base dans presque tous les pays du monde. " IFOD SA reconnaît les arriérés de paiement des frais de fonctionnement des Ecoles dans cette partie du pays. La seule cause de ces retards est le non-paiement par le gouvernement des coûts de transfert des salaires des enseignants conformément au protocole de 2011 ", a cherché à clarifier la CENCO dans son communiqué de presse.

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Le Secrétariat Général de la CENCO a précisé que l'accident n'était pas un cas de détournement de fonds mais plutôt un retard de paiement par le Gouvernement.

De son côté, la Secrétaire Générale du SYECO insiste sur le fait que "si l'Etat congolais a (une dette de Caritas), il y a une continuité d'administration, de sorte que Caritas peut demander au nouveau régime de payer ses dettes".

La CENCO a recommandé au syndicat d'enseignants de contacter le gouvernement congolais s'il veut une réponse à son approche car " ni Caritas RDC ni l'IFOD SA ne détiennent les frais de fonctionnement des écoles ".

"IFOD SA, à travers le Secrétariat Général de la CENCO, réitère son engagement à servir la nation congolaise en s'appuyant sur la qualité et la rapidité de ses services dans cet exercice de rémunération des enseignants", peut-on lire dans la Déclaration des Evêques de la RDC.

Depuis la fin août 2019, la RDC, par le biais du Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), a adopté une série de mesures pour rendre effective la gratuité de l'éducation de base, une mesure clé au début du mandat du Président Felix Tshisekedi.

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Ainsi, en plus du paiement des salaires par tranches, il a décidé d'accorder des indemnités de logement et de transport aux enseignants de la ville de Kinshasa et des capitales provinciales. Les écoles primaires publiques et les bureaux de gestion bénéficient des allocations pour frais de fonctionnement ajustés.

En décembre 2019, la CENCO, par l'intermédiaire de son Secrétaire Général, a accordé une conférence de presse indiquant que le libre accès à l'enseignement primaire est irréversible et que les autorités compétentes doivent donner aux enseignants une rémunération adéquate pour éviter la détérioration de l'éducation nationale.