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Une entité chrétienne salue la libération d'un militant égyptien pour la liberté après deux ans de détention

Rami Kamil. Crédit : CSW Rami Kamil. Crédit : CSW

Les responsables de Christian Solidarity Worldwide (CSW) ont exprimé leur joie suite à la libération d'un militant chrétien qui était en détention policière depuis deux ans.

Rami Kamil qui a été libéré le 9 janvier, dans l'attente de son procès, a vu sa détention renouvelée plusieurs fois depuis son arrestation le 23 novembre 2019.

Dans un rapport publié mardi 11 janvier, la direction de la fondation des droits de l'homme basée au Royaume-Uni affirme que M. Kamil, qui fait face à des accusations de terrorisme, a été injustement ciblé en raison de son travail de documentation des violations du droit à la liberté de religion ou de conviction (FoRB).

"CSW se félicite de la libération de M. Kamil de sa détention provisoire et nous sommes heureux d'apprendre qu'il est de retour auprès de sa famille et en bonne santé", déclare Mervyn Thomas, président fondateur de CSW.

Le responsable de CSW ajoute que M. Kamil "n'aurait jamais dû être arrêté ; il n'aurait pas non plus dû passer si longtemps en détention provisoire."

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M. Mervyn a appelé les autorités égyptiennes à abandonner toutes les charges contre l'activiste "sans condition préalable".

Le président fondateur de CSW a également demandé la "libération immédiate et inconditionnelle de toutes les autres personnes détenues sur la base de charges excessives qui équivalent à la criminalisation du militantisme pour les droits de l'homme."

M. Kamil est l'un des membres fondateurs et le coordinateur de la Maspero Youth Union, un groupe copte de défense des droits de l'homme qui a vu le jour après le massacre de Maspero d'octobre 2011, au cours duquel plus de 20 manifestants coptes auraient été tués lorsque l'armée a attaqué une manifestation pacifique de défense des droits civils.

CSW a d'abord signalé l'arrestation de M. Kamil le 26 novembre 2019 et a expliqué que la police qui a arrêté le militant égyptien a refusé de lui permettre de changer de vêtements, de porter ses médicaments ou de parler à un avocat.

Selon la direction de la fondation spécialisée dans la liberté religieuse dans le monde, les autorités égyptiennes ont également saisi l'appareil photo, l'ordinateur portable, le téléphone mobile et les livres de M. Kamil.

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Après son arrestation, M. Kamil a été emmené dans un lieu inconnu, où il a subi un interrogatoire intensif et a été soumis à des pressions physiques et psychologiques, raconte la direction de CSW, qui ajoute que le militant a ensuite comparu devant le procureur suprême de la sûreté de l'État (SSSP) sans être représenté par un avocat et a été placé en détention provisoire pendant 15 jours.

M. Kamil a ensuite été accusé d'avoir rejoint une organisation terroriste, d'avoir reçu des fonds étrangers, d'avoir troublé l'ordre public, d'avoir incité le public contre l'État et d'avoir utilisé les médias sociaux pour attiser les tensions sectaires entre musulmans et chrétiens.

Selon l'organisation chrétienne basée au Royaume-Uni, l'arrestation de M. Kamil est intervenue quelques jours après l'examen du bilan de l'Égypte en matière de droits de l'homme par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (CDH), où l'Égypte a reçu le plus grand nombre de recommandations depuis son examen périodique universel (EPU) en 2010.

"En juillet 2018, M. Kamil a accompagné la rapporteuse spéciale de l'Organisation des Nations unies (ONU) sur le logement convenable, Leilani Farha, lors d'une visite d'enquête au Caire et à Minya pour enquêter sur la situation des membres de la communauté copte qui avaient été déplacés de leur domicile à la suite d'incidents sectaires", rapporte CSW.

En septembre de l'année dernière, les responsables de CSW ont condamné la longue détention de M. Kamil et ont demandé sa libération de la garde à vue.

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