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La transition dans le diocèse de Nakuru au Kenya s'apparente à une "retraite" : selon un archevêque élu

Mgr Maurice Muhatia Makumba, archevêque élu. Crédit : ACI Afrique Mgr Maurice Muhatia Makumba, archevêque élu. Crédit : ACI Afrique

Le changement administratif dans le diocèse de Nakuru au Kenya, suite au transfert de Mgr Maurice Muhatia Makumba à l'archidiocèse de Kisumu, peut être comparé favorablement à une retraite du diocèse kenyan, a déclaré l'archevêque élu.

Dans son message du lundi 14 mars adressé au peuple de Dieu dans le diocèse kenyan, l'archevêque élu Muhatia, dont l'installation est prévue pour le samedi 19 mars, déclare que le diocèse de Nakuru est en transition et que l'on peut comparer l'état actuel du diocèse à une retraite.

"Le temps de retraite est à proprement parler un temps de recueillement, le recueillement de soi au milieu d'un monde qui passe à toute vitesse : le monde des affaires, des rendez-vous, des programmes chargés, des excuses, et du 'trop à faire'", dit l'archevêque élu du Kenya dans sa déclaration partagée avec ACI Afrique.

Il poursuit : "En période de transition ou, plus précisément, de sede vacante, le diocèse vit une expérience presque similaire. Il se met en retraite, dans une sorte d'isolement, afin d'accepter la réalité des dons abondants de Dieu et la façon dont il les distribue à sa guise".

"Nous sommes impliqués dans une sorte de retour sur soi, qui est fondamentalement spirituel", dit l'archevêque élu, ajoutant qu'il est important de réaliser que le départ du mode de vie ordinaire vers le calme est une étape importante dans la reconquête de soi.

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"Prendre du recul afin de faire des considérations avant de poursuivre le voyage n'est pas un signe de lâcheté mais de sagesse. Un diocèse en situation de sede vacante vit une expérience similaire", déclare le natif du diocèse de Kakamega qui est à la tête du diocèse de Nakuru depuis son ordination épiscopale en février 2010.

Il ajoute que la période de transition est l'occasion pour le peuple de Dieu du diocèse de faire ses propres expériences "centrées au cœur de l'esprit humain, de se demander si notre intérieur est toujours vivant."

"Nous avons besoin d'une poussée, ou d'un choc pour déclencher cette question qui va au-delà de la sphère des simples besoins matériels. Il est temps de s'interroger sur le sens du monde et de l'existence en général", déclare l'archevêque élu.

Il exprime l'espoir que les prochains mois seront l'occasion pour le peuple de Dieu du diocèse de Nakuru de "revenir à soi".

"Il est crucial pour chacun d'entre nous de réaliser qu'il est important pour moi de me connaître avant de m'écraser dans le désir très tentant de vouloir aider tout le monde. La charité commence à la maison, même si elle ne s'arrête pas là", déclare l'archevêque élu, qui aura 54 ans en mai, dans sa déclaration du 14 mars.

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Il réfléchit aux normes de la prêtrise et de la vie religieuse en disant que l'Église attend des prêtres, des religieuses et des religieux qu'ils soient fermes dans leur foi.

Être ferme dans la foi, dit l'archevêque élu Muhatia, "est le point de départ de la vie d'un prêtre et d'un religieux ; c'est le plus élémentaire et le plus fondamental et c'est de lui que dépend tout le reste".

"C'est d'elle que dépend la vie quotidienne de l'individu et de la communauté de foi avec son témoignage et son apostolat. C'est un élément très important dans la vie de celui qui a été appelé à conduire la communauté des fidèles vers Dieu", dit-il.

Être ferme dans la foi, poursuit-il, "est précisément ce qui vous rend différent et vous met à part pour une mission. Vous apportez avec vous dans votre travail, la réalisation constante que vous êtes consacré pour un but."

L'archevêque élu Muhatia ajoute que le succès du clergé et des religieux et religieuses "ne sera pas jugé à l'aune du succès des autres travailleurs ou professions dans le monde. La norme de votre performance ne sera pas votre engagement envers ce que le monde peut offrir, mais dépendra de votre engagement envers le Christ."

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"C'est notre seule vraie consolation, de sorte que même si nous devions rencontrer des frustrations et des insatisfactions dans notre apostolat extérieur, nous avons quelque chose sur quoi revenir, sur quoi nous appuyer", explique-t-il.

Dans le monde moderne, dit l'archevêque élu du Kenya, l'Église attend des prêtres, des femmes et des hommes religieux qu'ils approfondissent leur vocation "dans une foi absolue, sans la juger à l'aune de normes humaines ou sociales."

"Cela ne signifie pas que nous devons être médiocres dans nos fonctions. Certainement, nous devons maintenir les normes les plus élevées dans notre travail. Mais la recherche des normes les plus élevées doit être inspirée par notre désir de servir le Christ de manière plus entière", déclare l'archevêque élu Muhatia avant son installation prévue le 19 mars.