Un prêtre catholique parmi 45 personnes enlevées dans une paroisse du diocèse de Minna au Nigeria

Le chancelier du diocèse nigérian poursuit : "Dans le même temps, aidez-nous à prier pour la libération de nos nombreux frères et sœurs qui ont été pris en otage par les bandits qui attaquent les communautés et les villages de l'État du Niger."

"Nous confions le P. Leo et les autres captifs aux intercessions maternelles et à la protection de Marie, Mère de la Miséricorde", dit le P. Amanchukwu, qui implore en outre : "Que l'Esprit Saint assure la libération de notre frère, le P. Raphael Leo, des mains des bandits. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen."

Dans un rapport du 28 mars par Sahara reporters, un résident de la région identifié comme Shehu Abubakar a été cité comme disant, "Les 44 autres villageois qui ont été enlevés venaient juste de rentrer dans leurs communautés depuis les camps de personnes déplacées à l'intérieur du pays (IDP) le samedi".

"Les bandits se déplaçaient librement sur la route de Sarkin Pawa à Gwada sans être inquiétés", a raconté M. Abubakar.

Il a ajouté : "Nous sommes inquiets car il semble que notre problème ne soit pas encore résolu. Les gens ont juste commencé à revenir le samedi pour se préparer à la plantation d'ignames."

"Le gouvernement nous a encouragés à retourner dans nos communautés, qu'il allait y avoir des dispositions de sécurité. Les gens ont commencé à revenir samedi et ces criminels nous ont à nouveau envahis", a-t-il déploré.

Le Nigeria connaît l'insécurité depuis 2009, date à laquelle l'insurrection de Boko Haram a débuté dans le but de transformer le pays en un État islamique.

Depuis lors, le groupe, l'un des plus grands groupes islamistes d'Afrique, orchestre des attaques terroristes aveugles contre diverses cibles, notamment des groupes religieux et politiques ainsi que des civils.

La situation d'insécurité dans le pays a été compliquée par l'implication des bergers Fulani, majoritairement musulmans, également connus sous le nom de milice Fulani.

L'enlèvement du père Ozigi est le dernier d'une série d'enlèvements de membres du clergé dans la nation la plus peuplée d'Afrique.

En avril 2021, des hommes armés ont enlevé le père Izu Marcel Onyeocha, membre de la Congrégation des Missionnaires, Fils du Cœur Immaculé de la Sainte Vierge Marie (Clarétains). Il a été libéré par la suite.

En mai de l'année dernière, la paroisse catholique St. Vincent Ferrer Malunfashi du diocèse de Sokoto au Nigeria a été attaquée et deux prêtres ont été kidnappés. L'un d'eux a été tué, l'autre a été libéré par la suite.

En juillet de l'année dernière, le père Elijah Juma Wada a été enlevé dans le diocèse de Maiduguri ; il a ensuite échappé à ses ravisseurs.

Un autre prêtre du diocèse de Kafanchan au Nigeria a été enlevé en septembre 2021 ; ses ravisseurs l'ont ensuite libéré.

Le 6 janvier, le père Joseph Danjuma Shekari a été enlevé à sa résidence paroissiale dans le diocèse de Kafanchan au Nigeria, puis libéré un jour plus tard.

Au début du mois, le père Joseph Akete, qui sert dans l'archidiocèse de Kaduna au Nigeria, a été enlevé par des hommes armés à sa résidence et son agent de sécurité a été tué.

La semaine dernière, des hommes armés ont enlevé le père Felix Zakari Fidson dans le diocèse de Zaria au Nigeria.