Advertisement

Une entité jésuite au Soudan du Sud utilise le sport pour encourager la discipline et le travail d'équipe chez les jeunes déplacés

Les membres de la classe d'arts martiaux, les Acrobates, se produisent à Dorocentre lors des célébrations de la Journée Internationale de la Paix. Crédit : Service Jésuite des Réfugiés (JRS) Les membres de la classe d'arts martiaux, les Acrobates, se produisent à Dorocentre lors des célébrations de la Journée Internationale de la Paix. Crédit : Service Jésuite des Réfugiés (JRS)

Plus de 250 garçons et filles déplacés du Soudan du Sud apprennent la valeur de la discipline et du travail d'équipe par le sport dans le cadre d'un programme de soutien psychosocial (MHPSS) mené par le Service Jésuite des Réfugiés (JRS), une entité internationale de la Compagnie de Jésus (Jésuites) pour les réfugiés.

Dans un rapport daté du mercredi 6 avril, la direction du JRS souligne que les arts martiaux sont l'un des sports pratiqués par les jeunes garçons et filles et indique que l'instructeur de ce sport, Issac Ayub, met l'accent sur la discipline et le travail d'équipe comme piliers de l'entraînement.

"Voilà ce que sont les arts martiaux : discipline, travail d'équipe et défis personnels. Issac souhaite transmettre ce message à ses élèves", indique la direction du JRS dans le rapport.

Les responsables de l'entité jésuite au Soudan du Sud affirment que depuis sa création dans le pays en 2013, l'entité catholique a été le centre "pour que les jeunes réfugiés puissent s'exprimer à travers le sport."

Ils affirment que l'entraînement de ce sport est centré à Maban, un comté situé dans l'État du Nil supérieur du Soudan du Sud couvert par le diocèse catholique de Malakal.

Advertisement

"Les arts martiaux sont l'une des activités auxquelles les réfugiés peuvent s'adonner au centre du JRS à Maban", auraient déclaré les responsables du JRS dans le rapport du 6 avril, et ils ajoutent : "Grâce à l'activité physique, les jeunes garçons et filles grandissent dans un environnement sûr et favorable."

Issac, qui soutient les jeunes déplacés au centre de Maban en se concentrant sur leurs limites, leur croissance et leur travail d'équipe, est également un réfugié qui a étudié les arts martiaux à l'école World Mission en Ethiopie.

De son côté, Issac exprime ses attentes vis-à-vis des jeunes qu'il entraîne. Outre la discipline et le travail d'équipe, il souligne la nécessité de développer à la fois des compétences relationnelles et de leadership en tant que futurs dirigeants.

"Je veux qu'ils aient du respect, c'est la première chose que j'attends d'eux, et ensuite qu'ils soient compétents et qu'ils instaurent la confiance entre eux", dit-il en parlant des jeunes du centre du JRS, et il ajoute : "Je veux qu'ils développent des compétences relationnelles, je veux qu'ils soient de bons leaders à l'avenir."

Dans le rapport, Warmin Rija, un réfugié éthiopien, aurait dit aux responsables du JRS qu'avant de rejoindre la formation, il avait connu la tristesse et qu'il s'est retrouvé et a changé après avoir suivi la formation.

Plus en Afrique

Les responsables du JRS déclarent : "Le sport et l'activité physique ont des effets positifs considérables sur les individus et les communautés. Warmin Rija a découvert cette vérité lorsqu'il s'est inscrit à un programme d'arts martiaux au centre du JRS."

"Les activités sportives et sociales telles que les arts martiaux font partie des programmes de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS) de JRS", indiquent les responsables de l'entité catholique dans le rapport du 6 avril.

Ils ajoutent : "L'objectif du MHPSS est de donner la priorité aux besoins physiques et psychosociaux immédiats, car cela permet aux personnes de retrouver leur force, leur confiance et de se concentrer sur leur avenir."

Le JRS a présenté son rapport sur la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix (IDSDP), qui a lieu chaque année le 6 avril.

Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), cette journée est l'occasion de "reconnaître le rôle positif que le sport et l'activité physique jouent dans les communautés et dans la vie des gens à travers le monde".

Advertisement

L'ONU reconnaît que "le sport a le pouvoir de changer le monde ; c'est un droit fondamental et un outil puissant pour renforcer les liens sociaux et promouvoir le développement durable et la paix, ainsi que la solidarité et le respect pour tous."

Pour l'année 2022, le thème du PIDD est "Assurer un avenir durable et pacifique pour tous", et cherche à utiliser la contribution du sport comme un outil pour non seulement promouvoir les droits de l'homme, mais aussi pour faire progresser le développement durable.

"Le sport a le pouvoir d'aligner notre passion, notre énergie et notre enthousiasme autour d'une cause collective. Et c'est précisément à ce moment-là que l'on peut nourrir l'espoir et regagner la confiance", a déclaré Amina J. Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations unies.

Elle a ajouté : "Il est dans notre intérêt collectif d'exploiter le formidable pouvoir du sport pour aider à construire un avenir meilleur et plus durable pour tous."