La violence au Mozambique est éclipsée par la crise ukrainienne croissante, selon une organisation caritative catholique

"La mort, l'insécurité et la peur sont désormais bien réelles pour plus de 800 000 personnes", rapporte la fondation caritative pontificale.

Racontant un cas de la situation désastreuse du Mozambique, Mme Lalonde dit : " Une des personnes soutenues par l'église locale a raconté à l'Aide à l'Église en Détresse Canada comment son fils est mort, décapité par des djihadistes à quelques rues de chez lui. Ce père est dévasté et sans la présence de l'Église à ses côtés, il aurait pu s'enlever la vie. "

AED Canada affirme que la violence au Mozambique a été largement liée à la lutte pour les riches ressources du pays.

"Ces attaques ont commencé sans raison apparente, mais beaucoup pensent maintenant qu'elles sont liées à une lutte pour le territoire, puisque cette région est riche en ressources naturelles. Sans parler des catastrophes naturelles", indique la fondation caritative.

Elle ajoute, à propos du pays d'Afrique australe : "Depuis trois ans, la région est touchée par des tempêtes tropicales sans précédent. Le passage de l'ouragan Ana le 24 janvier dernier a été accompagné de rafales de vent allant jusqu'à 120 km/heure et de pluies torrentielles provoquant de graves inondations."

Mme Lalonde affirme que les besoins au Mozambique, qu'elle décrit comme l'un des pays les plus pauvres du continent africain, sont immenses.

"Depuis trois ans, de nombreux agriculteurs sont dans l'incapacité de cultiver leurs terres, arrachées par des groupes terroristes ou inondées par des tempêtes successives, explique la directrice d'AED Canada.

Depuis plus de deux ans, l'Aide à l'Église en Détresse soutient des centaines de familles déplacées en leur fournissant de la nourriture, des produits d'hygiène, des soins de santé et des semences.

L'organisation caritative internationale rend également possible une assistance spirituelle et psychosociale pour les personnes traumatisées et dans le besoin.

"Nous devons continuer à les soutenir, car sans nous, ils n'ont littéralement plus rien", rapporte la fondation catholique, en référence aux victimes de la crise mozambicaine.