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Pape François: Résister à la colère demande "une énorme force intérieure", alors demandez l'aide de Dieu

Dans son discours de l'Angélus, dimanche, le pape François a évoqué la "décision résolue" du Christ de ne pas se laisser envahir par la colère face à des adversaires peu accueillants, et d'adopter plutôt les qualités de "calme, de patience, de longanimité, sans se relâcher le moins du monde dans l'accomplissement du bien".

"Il est facile, c'est instinctif, de se laisser gagner par la colère face à l'opposition. Ce qui est difficile, au contraire, c'est de se maîtriser, en faisant comme Jésus qui, comme le dit l'Évangile, 's'en alla dans un autre village' ", a déclaré le pape le 26 juin, en réfléchissant à la lecture de l'Évangile du neuvième chapitre de Luc.

"Cela signifie que lorsque nous rencontrons de l'opposition, nous devons nous tourner vers le fait de faire le bien ailleurs, sans récrimination. De cette façon, Jésus nous aide à être des personnes sereines, qui sont heureuses du bien accompli, et qui ne cherchent pas l'approbation humaine."

Le pape François a déclaré que parfois les gens peuvent penser que la colère face à l'opposition est "due à un sentiment de justice pour une bonne cause."

"Mais en réalité, la plupart du temps, ce n'est rien d'autre que de l'orgueil, uni à la faiblesse, à la sensibilité et à l'impatience", a noté François.

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"Demandons donc à Jésus la force de lui ressembler, de le suivre résolument sur le chemin du service, de ne pas être vindicatif, de ne pas être intolérant quand les difficultés se présentent, quand nous nous dépensons pour faire le bien et que les autres ne le comprennent pas, ou même quand ils nous disqualifient."

Le pape, âgé de 85 ans, a encouragé les auditeurs à réfléchir s'ils demandent à Dieu la force face à l'opposition, ou s'ils recherchent l'approbation et les "applaudissements" humains."

"Face à l'opposition, à l'incompréhension, nous tournons-nous vers le Seigneur ? Lui demandons-nous sa constance à faire le bien ? Ou bien cherchons-nous plutôt une confirmation à travers les applaudissements, finissant par être amers et rancuniers quand nous ne les entendons pas ?" a demandé le pape.

"Bien souvent, consciemment ou inconsciemment, nous cherchons les applaudissements, l'approbation des autres, et nous faisons des choses pour être applaudis. Non, cela ne fonctionne pas. Nous devons faire le bien par service, sans chercher les applaudissements."

"Que la Vierge Marie nous aide à prendre la décision résolue que Jésus a prise de rester dans l'amour jusqu'au bout", a conclu le pontife.

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Après son discours, le pape François a exprimé sa préoccupation pour les troubles qui se produisent actuellement en Équateur, et a exhorté le dialogue et "toutes les parties à abandonner la violence et les positions extrêmes."

Il a également mentionné Sœur Luisa Dell'Orto, une Petite Sœur de l'Évangile de Saint Charles de Foucauld, qui a été tuée hier dans la capitale haïtienne de Port-au-Prince.

"Pendant vingt ans, Sœur Luisa y a vécu, se consacrant avant tout au service des enfants de la rue. Je confie son âme à Dieu et je prie pour le peuple haïtien, surtout pour les plus petits, afin qu'ils aient un avenir plus serein, sans misère et sans violence. Sœur Luisa a fait don de sa vie aux autres, jusqu'au martyre", a déclaré le pape.

Dimanche a marqué la fin de la 10e Rencontre mondiale des familles, qui s'est tenue à Rome du 22 au 26 juin. Environ 2 000 familles du monde entier ont participé à cette rencontre.

L'Angélus trouve son origine dans une pratique médiévale consistant à prier l'Ave Maria trois fois de suite, comme le recommandait saint Antoine de Padoue. Aujourd'hui, il prend la forme d'une coutume papale chaque dimanche et solennité mariale, lorsque le pape apparaît à la fenêtre de sa bibliothèque du Palais apostolique à midi pour conduire les fidèles réunis en bas sur la place Saint-Pierre à prier l'Angélus en latin.

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