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Cameroun: une entité jésuite transforme la vie des personnes déplacées dans le cadre de l'initiative "un jardin commun"

L'un des bénéficiaires du projet s'occupe du potager. Crédit : JRS L'un des bénéficiaires du projet s'occupe du potager. Crédit : JRS

Une partie des personnes déplacées internes (PDI) du camp d'Ardjaniré au Cameroun bénéficient d'un "jardin communautaire", une initiative menée par l'entité de la Compagnie de Jésus (Jésuites), le Service Jésuite des Réfugiés (JRS).

Dans un rapport publié lundi 18 juillet, la direction du JRS indique que le projet qui vise à planter quelque 1 800 arbres et à avoir un jardin potager cherche à améliorer les moyens de subsistance des réfugiés et des personnes déplacées dans le camp camerounais.

"Pour soutenir les personnes déplacées à Ardjaniré, le Service Jésuite des Réfugiés (JRS) a ouvert un jardin communautaire en partenariat avec le HCR Cameroun", indiquent les responsables du JRS dans le rapport du 18 juillet.

Les responsables de l'entité jésuite ajoutent : "Le projet vise à renforcer la résilience alimentaire et les moyens de subsistance des personnes déplacées en plantant 1 800 arbres et en ouvrant un jardin potager."

Les responsables du JRS regrettent le fait que "l'extension du projet ne sera pas facile", et expliquent : "A l'heure actuelle, le camp d'Ardjaniré n'a pas assez de puits pour fournir de l'eau pour plus de jardinage et d'autres besoins de base."

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"Nous devons continuer à investir dans de nouveaux puits et de nouvelles ressources pour offrir plus de possibilités de subsistance aux personnes déplacées de force au Cameroun", affirment les responsables du JRS.

Ils ajoutent que le camp compte plus de 2 000 déplacés et que la plupart d'entre eux sont victimes des violents affrontements en cours entre pêcheurs, éleveurs et agriculteurs dans la région de l'extrême Nord du pays, contraints de quitter leurs foyers.

"L'une des principales causes de conflit est la raréfaction des ressources, en particulier de l'eau, liée au changement climatique", affirment les responsables du JRS.

Le rapport met en avant les témoignages de certains des bénéficiaires de l'initiative Ardjaniré, dont Hala Said, 64 ans.

"Dans le déplacement, joindre les deux bouts reste la principale préoccupation de Hala et de sa famille", disent les responsables du JRS dans le rapport, et ils ajoutent : "Chez lui, il était pêcheur. Il travaillait avec son fils et était capable de subvenir aux besoins de sa famille."

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En tant que leader de la communauté, M. Said aurait adhéré au projet de plantation d'arbres. Il aurait déclaré : "[Les arbres] nous donneront de l'ombre, des mangues et d'autres fruits. La communauté bénéficiera également du jardin potager. Il permettra de nourrir les gens".

En outre, a-t-il ajouté, "le jardin permettra aux personnes déplacées d'apprendre de nouvelles techniques agricoles qu'elles emporteront avec elles partout où elles iront ensuite."

Pendant ce temps, une autre bénéficiaire de l'initiative, Maimouna, a rejoint le projet de plantation d'arbres dans le but de subvenir aux besoins de ses six enfants, selon les responsables du JRS.

Cherchant des opportunités pour elle et ses enfants, les responsables du JRS affirment que "Maimouna a rejoint le projet de jardinage en tant que bénéficiaire et point focal de la communauté, facilitant les communications entre la communauté des personnes déplacées et le JRS."

"Travaillant aux côtés de huit autres femmes, Maimouna cultive maintenant du gombo, du piment et d'autres légumes dans le jardin du JRS. Grâce au jardin et à une nouvelle machine à coudre, elle a repris espoir", indiquent les responsables de l'entité jésuite dans le rapport du 18 juillet.

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"Nous allons utiliser les légumes et les vendre pour obtenir un peu d'argent. Cela va changer notre vie", aurait déclaré Mme Maimouna, ajoutant : "En tant que personne déplacée, je n'ai pas de terre. Avec la saison des pluies qui arrive bientôt, j'aimerais avoir une parcelle de terre pour mieux subvenir aux besoins de ma famille."