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Disposer de "mécanismes internes de résolution des conflits" : Les chefs religieux du Kenya aux partis politiques

Les représentants des chefs religieux du Kenya ont appelé les partis politiques de ce pays d'Afrique de l'Est à mettre en place des "mécanismes internes de résolution des conflits" avant les élections générales prévues le 9 août.

Dans une déclaration faite à l'issue d'une conférence de deux jours organisée par la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) et le Conseil national des églises du Kenya (NCCK), les chefs religieux ont souligné la nécessité pour les acteurs politiques de tout mettre en œuvre pour éviter la violence liée aux élections.

"Nous recommandons que les coalitions et les partis activent leurs mécanismes internes de résolution des conflits afin que les désaccords ne dégénèrent pas en violence", déclarent les leaders dans leur déclaration du 29 juillet partagée avec ACI Afrique.

Dans leur déclaration à l'issue de la conférence à laquelle ont participé plus de 250 représentants des chefs religieux du Kenya, les chefs religieux exhortent les candidats politiques lésés à déposer leurs griefs devant un tribunal.

"Quels que soient les résultats annoncés, ne vous engagez pas dans la violence et encouragez plutôt tous ceux qui sont mécontents à déposer des requêtes devant un tribunal", disent-ils.

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Les représentants des chefs religieux du Kenya mettent en garde contre les propos incitatifs : "Nous appelons tous les acteurs et commentateurs politiques à s'assurer que leurs discours et ceux de leurs agents et partisans favorisent la paix et la cohésion, et qu'ils n'incitent pas les gens ou ne s'engagent pas à gâcher des personnages."

Ils poursuivent en mettant en garde les citoyens de la nation d'Afrique de l'Est contre le fait de céder à l'incitation et également de faire attention à ne pas être utilisés par les politiciens pour provoquer toute violence.

"Nous exhortons tous les Kényans à continuer à défendre la paix et à résister aux incitations à la violence", déclarent les représentants des chefs religieux du Kenya, avant d'ajouter : "En tant que citoyen, allez voter et rentrez chez vous."

S'adressant aux médias, les chefs religieux plaident pour une "couverture en direct" des briefings des responsables de la Commission électorale et des frontières indépendante (IEBC).

Ils déclarent : "Nous demandons à tous les médias de couvrir en direct les réunions d'information de l'IEBC dans le cadre de notre devoir civique collectif, afin que tous les Kényans soient informés et ne soient donc pas facilement influencés par la propagande."

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Les représentants des chefs religieux du Kenya mettent en garde les médias contre toute partialité et demandent une "couverture équitable et objective de toutes les coalitions et de tous les candidats."

En ce qui concerne la sécurité pendant la période électorale, les chefs religieux saluent les mesures mises en place par les forces de l'ordre ainsi que leur "engagement continu et manifeste avec l'IEBC", et ajoutent que cela est "prometteur de synergie et de collaboration."

Pour renforcer la synergie et la collaboration, ils déclarent : "Nous recommandons que la formation sur la gestion de la sécurité des élections soit accélérée et étendue à tous les cadres de la police."

Dans la déclaration de quatre pages qui a été signée par l'évêque Alfred Rotich du diocèse kényan de Kericho au nom de la KCCB et le révérend chanoine Chris Kinyanjui de la NCCK, les représentants des chefs religieux au Kenya appellent à l'adoption d'une "approche inter-agences" pour résoudre les "questions juridictionnelles".

"Nous recommandons aux commissions et aux agences d'adopter une approche inter-agences pour résoudre les questions juridictionnelles en suspens", disent-ils, et ils ajoutent : "Nous les exhortons également à se tenir à l'écart des activités et des événements qui peuvent être perçus comme étant partisans afin qu'ils exécutent leurs mandats de manière efficace."

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Concernant le rôle des institutions confessionnelles pendant la période électorale, les représentants des chefs religieux du Kenya reconnaissent le fait que "le KCCB et le NCCK ont mobilisé plus de 2 100 observateurs bénévoles dans tous les comtés pour surveiller les processus et les résultats du jour du scrutin."

"Nous encourageons nos frères et sœurs du Clergé à continuer à utiliser leurs plateformes pour prêcher la paix et la cohésion nationale avant, pendant et après les élections", disent-ils, et ils ajoutent : "Collaborons également avec l'IEBC et d'autres acteurs pour fournir des informations aux électeurs afin que les citoyens sachent pourquoi et comment participer aux scrutins."

"Mettons en place des structures pour fournir un soutien spirituel et psychosocial à tous les candidats, en particulier aux plus de 14 000 qui ne gagneront pas les postes électifs", affirment les chefs religieux dans leur déclaration du 29 juillet partagée avec ACI Afrique.

"Nous apprécions le fait que les élections générales de 2022 soient plus axées sur les enjeux que tous les autres scrutins que nous avons connus dans le passé", ajoutent-ils.

Les représentants des leaders religieux du Kenya soulignent la nécessité de favoriser une politique basée sur les enjeux, en déclarant : "Joignons nos mains pour faire progresser cette tendance en veillant à ce que chaque acteur joue son rôle de manière effective et efficace, et que nous défendions tous la paix et la cohésion nationale avant, pendant et après les élections."