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Créer des "comités d'éthique dans les hôpitaux, les universités" : Les évêques catholiques du Cameroun

Les évêques catholiques du Cameroun encouragent la création de comités d'éthique dans les principales institutions de la nation d'Afrique centrale, notamment les hôpitaux et les établissements d'enseignement supérieur.

Dans une déclaration du lundi 8 août partagée avec ACI Afrique, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) expriment leur préoccupation quant à "l'abus des techniques de santé reproductive et de fertilité" dans le pays.

Afin de promouvoir et de protéger la vie, les membres de la CENC déclarent : "Nous encourageons la création de comités d'éthique dans les hôpitaux, les universités et la société."

Avec l'accompagnement de l'Église et le soutien de l'État, les évêques catholiques du Cameroun affirment que "ces comités travailleront à équiper le peuple de Dieu appelé à refuser de coopérer directement ou indirectement avec le mal en ne respectant pas la vie, et à la promouvoir par des exemples héroïques."

Ils exhortent les membres du clergé, les religieux et religieuses, et les laïcs à se familiariser avec l'enseignement de l'Église "sur le respect de la vie des nouveau-nés".

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"Nous recommandons un examen approfondi des documents sur l'enseignement de l'Eglise sur le respect de la vie du nouveau-né, afin de mieux discerner les demandes et les services médicaux, d'éclairer le peuple de Dieu et d'agir en conséquence", déclarent les évêques catholiques du Cameroun dans leur déclaration de six pages signée par le président de la CENC, Mgr Andrew Fuanya Nkea, archevêque de l'archidiocèse de Bamenda.

Ils expriment leur préoccupation quant aux questions que la procréation médicalement assistée "soulève dans la conscience du peuple de Dieu" et ajoutent que malgré le fait que l'Eglise n'intervient pas dans le domaine de la science médicale, elle "rappelle à toutes les parties prenantes la responsabilité éthique et sociale de leurs actions".

"L'Église rappelle que l'éthique de la science biomédicale se mesure à sa pertinence par rapport au respect inconditionnel de chaque personne à chaque moment de son existence et à la protection de la spécificité des actions personnelles qui transforment la vie", affirment les évêques catholiques du Cameroun.

Ils décrient les techniques de procréation médicalement assistée dont "la dissociation de l'acte conjugal de la reproduction, la réduction des embryons par l'avortement intentionnel ciblé" comme des illégalités contraires à l'enseignement de l'Église.

"Toutes ces manipulations rendent la procréation implacable et privent ainsi la reproduction humaine de la dignité qui lui est inhérente et congénitale", déclarent les membres du CENC à propos des techniques de procréation médicalement assistée.

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Ils ajoutent : "Si l'utilisation de ces techniques de procréation médicalement assistée remplace l'acte marital comme moyen de conception, elle est moralement illicite et n'est pas conforme à l'intention de Dieu pour la vie."

Les évêques catholiques font référence à Dignitas Personae 13 à propos de la promotion des techniques de fertilité que l'Église considère comme légales, et affirment que "ces techniques cherchent à rendre la fécondation possible par le traitement de l'infertilité."

"Ces techniques constituent un coup de pouce à l'acte conjugal. Il s'agit de techniques visant à éliminer les obstacles à la fécondation naturelle, comme par exemple les traitements hormonaux de l'infertilité, la chirurgie de l'endométriose, le déblocage des trompes de Fallope ou leur réparation chirurgicale", précisent-ils.

Pour que ces traitements soient conformes à la vérité de l'Évangile, disent les membres du CENC, "les techniques médicales doivent respecter les valeurs fondamentales sur lesquelles repose l'enseignement prophétique de l'Église catholique sur les techniques de fécondation."

Il est nécessaire de "promouvoir le droit à la vie et à l'intégrité physique de tout être humain, de la conception à la mort naturelle", disent-ils.

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Les évêques catholiques du Cameroun soulignent également la nécessité de "la reconnaissance de l'unité du mariage qui implique le respect mutuel du droit des couples à devenir père et mère uniquement l'un par l'autre".

Ils soulignent également la nécessité du "respect de la vie et de l'intégrité de l'embryon humain" ainsi que "le rejet de l'insémination artificielle, qui constitue une grave atteinte à la dignité humaine dans les premiers stades de la vie."