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"Humainement, livrés à nous-mêmes, nous sommes incapables d'accomplir une œuvre divine" : Prélat de la République démocratique du Congo

Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani, président de la CENCO. CENCO Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani, président de la CENCO.
CENCO

Lors de la réunion rassemblant les évêques à la tête de la Conférence épiscopale de la République démocratique du Congo (CENCO), la proximité de Dieu dans la prière a été soulignée, y compris la nécessité d'être des modèles dans l'exercice du ministère des apôtres de Jésus.

"En ce jour où nous commençons notre réunion du Comité permanent pour réfléchir aux orientations pastorales de notre Eglise en RD Congo, nous ne pouvons que nous tourner vers le Seigneur", a déclaré le Président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi Tapa, lors de la messe d'ouverture du 24 février au centre de l'ASBL Caritas Congo à Kinshasa, la capitale du pays.

"Humainement, livrés à nous-mêmes, nous sommes incapables d'accomplir une œuvre divine, notre pouvoir vient de Dieu et c'est dans la prière et la foi qu'il trouve sa source", a déclaré l'archevêque Tapa, qui est l'Ordinaire local de l'archidiocèse de Kisangani.

Le prélat congolais a encouragé ses frères évêques à promouvoir leur rôle de serviteurs et de leaders face aux défis de leur pays en disant : "Dans les tristes conditions de vie de notre peuple, nous sommes appelés à jouer notre rôle d'apôtres. Tous nous regardent. ”

S'inspirant de la parole de Dieu pour la journée, le chef de l'Eglise de 61 ans a déclaré : "L'histoire que nous venons d'entendre est une invitation à ne pas se décourager face aux difficultés que nous pourrions rencontrer dans notre mission prophétique, mais plutôt à renforcer notre foi et celle de notre peuple".

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La RD Congo a été confrontée à des défis tels que la violence d'origine politique, l'extrême pauvreté et l'épidémie d'Ebola, entre autres.  

En 2015, la violence a éclaté en RD Congo après l'annonce d'une proposition de loi qui permettrait au président de l'époque, Joseph Kabila, de rester au pouvoir alors que son mandat arrivait à son terme en 2016.

Avec l'intervention de l'Église dans le pays, le 31 décembre 2016, l'accord de Saint-Sylvestre qui permet au président Kabila de rester au pouvoir jusqu'en 2017, date à laquelle des élections seront organisées, a été conclu, apportant la paix dans le pays.

Cependant, la paix a été de courte durée car de nouvelles protestations ont éclaté dans le deuxième plus grand pays africain après que le président Kabila se soit opposé à l'accord en choisissant de rester au pouvoir à l'expiration du délai prévu par l'accord.

Après des interventions d'organisations internationales et locales, dont l'Église, des élections ont eu lieu en décembre 2018 et un nouveau président a pris la relève en 2019.

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La RD Congo est également confrontée à la "deuxième plus grande épidémie d'Ebola jamais enregistrée", explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son bulletin d'information sur les urgences sanitaires du 18 février.

Selon l'OMS, "plus de 2200 vies ont été perdues et 3300 infections confirmées depuis que l'épidémie a été déclarée le 1er août 2018". 

Face à de tels défis, le Président de la CENCO a encouragé ses frères évêques à être fermes dans leur ministère auprès des "personnes confiées à notre soin pastoral et qui attendent de nous des paroles de vie et des gestes du règne de Dieu".

La nation, en grande partie catholique, dotée de vastes ressources naturelles, qui a le "potentiel pour devenir l'une des économies les plus riches du continent et un moteur de la croissance africaine", est également considérée comme l'une des nations extrêmement pauvres d'Afrique, selon la Banque mondiale .

L'archevêque Tapa a demandé "l'intercession de la Vierge Marie" dans leurs délibérations et que le Bon Dieu puisse "nous remplir de la force de son Esprit et que toutes nos actions trouvent leur source et leur achèvement en Lui". 

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