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Un évêque catholique lance un appel à la prière après que 29 personnes aient été tuées lors d'attaques en septembre dans l'État du Nigeria

Mgr Wilfred Chikpa Anagbe, évêque du diocèse de Makurdi, au Nigeria. Mgr Wilfred Chikpa Anagbe, évêque du diocèse de Makurdi, au Nigeria.

Un total de 29 personnes ont été tuées dans des attaques séparées entre le 1er et le 25 septembre dans diverses régions desservies par les diocèses catholiques de Makurdi et de Katsina Ala dans l'État de Benue au Nigeria, selon un rapport récent.

Dans le rapport partagé avec ACI Afrique le lundi 26 septembre, Mgr Wilfred Chikpa Anagbe lance un appel à la prière et demande à la communauté internationale d'amplifier le cri des Nigérians qui souffrent aux mains des bergers islamistes Fulani qui semblent se livrer à une folie meurtrière dans les régions du centre et du sud du pays d'Afrique de l'Ouest.

"Chers amis, je vous invite à continuer de prier pour nous, ici au Nigeria. Comment un peuple peut-il être constamment soumis à ce genre d'attaques sans que le gouvernement ou d'autres autorités n'en subissent les conséquences ?" L'évêque Anagbe pose dans la mise à jour de septembre de la situation sécuritaire dans l'État de Benue.

Il ajoute : "Ceux d'entre nous qui vivent avec ces meurtres savent que les auteurs des attaques génocidaires contre notre peuple ont des relations en haut lieu ; c'est pourquoi personne n'est jamais appréhendé pour ces meurtres et ces destructions. C'est pourquoi nous avons besoin de vous pour être nos voix et nous aider à faire connaître nos histoires".

Selon l'évêque de Makurdi, ce qui se passe dans l'État nigérian est une "situation génocidaire" qui, selon lui, devient incontrôlable.

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"J'espère que vous continuerez à plaider et à faire pression sur la communauté internationale et d'autres organismes éminents pour qu'ils parlent de ces attaques. La situation génocidaire devient incontrôlable", déclare-t-il.

Au cœur des meurtres et des déplacements se trouve le diocèse de Makurdi, qui accueille également la plus grande population de personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) dans l'État nigérian.

Au total, six attaques distinctes ont été enregistrées dans diverses régions desservies par les deux diocèses catholiques nigérians au cours du mois de septembre, qui n'est pas encore terminé.

Parmi celles-ci, l'attaque du 21 septembre dans la communauté de Mchia, desservie par le diocèse de Katsina Ala, a été la plus meurtrière à ce jour, faisant 11 morts et de nombreux blessés.

La mise à jour partagée avec ACI Afrique présente des images gores des victimes des bergers armés Fulani. Beaucoup d'entre elles montrent des enfants décapités gisant dans des mares de sang.

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Mgr Anagbe a partagé la réalisation que ceux qui sont derrière les attaques ont toujours été désignés comme des "tireurs inconnus" alors qu'il s'agit en réalité de djihadistes.

"À partir des mises à jour que j'ai partagées avec vous dans le passé concernant ce défi, nous avons essayé de démasquer et de préciser que les auteurs de ces actes odieux sont des islamistes djihadistes qui se camouflent souvent en 'bergers' pour tuer, piller et déplacer", dit-il dans le rapport partagé avec ACI Afrique.

Exprimant les mauvaises intentions des Fulanis islamistes dans la nation ouest-africaine, Mgr Anagbe a déclaré dans une mise à jour le mois dernier : "Les djihadistes se camouflent souvent en 'bergers' mais le gouvernement au pouvoir, pour des raisons qu'il connaît bien, préfère qu'on les appelle 'hommes armés inconnus'".

"Quelle que soit la nomenclature utilisée pour protéger ces fondamentalistes, de nombreux Nigérians savent désormais qu'il s'agit de groupes terroristes peuls opérant sous différents noms : Boko Haram, Terroristes peuls, Bandits etc, avec l'intention principale d'islamiser le pays par la violence", a déclaré l'évêque nigérian qui est à la tête du diocèse de Makurdi depuis mars 2015.